Mgr Nahra : guerre avec le Liban, escalade infinie aux dépens des gens simples

2024-09-23 16:44:59

Plus de 100 morts et 400 blessés lors de l’attaque israélienne massive dans le sud du pays. Des sources d’AsiaNews font état d’un exode de civils, accueillis dans les écoles et les bâtiments publics. Le vicaire patriarcal d’Israël nous dit que Nazareth a également été touchée par des missiles et qu’il est « probable » que toute la Galilée soit attaquée par le Hezbollah. “Si les dirigeants ne s’arrêtent pas, les conséquences seront terribles.” Les chrétiens, lien faible entre guerre, manque de pèlerins et violence dans la société arabe

AsieActualités – Désormais «une véritable guerre est en cours» qui commence à concerner le «Sud-Liban», pays dans lequel seul aujourd’hui, au moins une centaine de personnes sont mortes et “la situation devient de plus en plus grave : les gens sont inquiets”, également parce qu’il y a une crise depuis un an escalade dans le conflit « qui semble ne jamais finir ». C’est ce que souligne l’annonce AsieActualités Mgr Rafic Nahra, évêque auxiliaire du Patriarcat latin de Jérusalem d’origine libanaise et à partir de 2021 Vicaire patriarcal pour Israël. Ceux qui “payent les conséquences – explique-t-il – sont des gens simples, partout, depuis Gaza jusqu’aux familles des otages jusqu’aux soldats eux-mêmes”. Beaucoup, explique le prélat, «sont étudiants ou pères de famille. Et maintenant le Liban, un pays qui souffre déjà beaucoup, mais tel est l’horizon et c’est une source de profonde inquiétude. »

En ces heures, une attaque massive de l’armée israélienne est en cours contre le Liban, des sources de la défense faisant état d’au moins 300 cibles du Hezbollah touchées de l’autre côté de la frontière et d’une centaine de victimes et 400 blessés selon les estimations de Beyrouth. Le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, n’a pas exclu une opération terrestre, répondant à une question spécifique sur le sujet : “nous ferons tout ce qui est nécessaire pour ramener chez eux en toute sécurité les résidents évacués du nord d’Israël”. Un conflit sur le terrain est également émis l’hypothèse de l’ancien commandant d’état-major Gershon Hacohen, selon qui “il est tout à fait possible que les Forces de défense israéliennes doivent entrer au Liban par voie terrestre”.

De l’autre côté, le premier ministre libanais par intérim Najib Mikati, cité par le journal. An-Nahardéfinit « l’agression israélienne » contre le pays comme une « guerre d’extermination et un plan visant à détruire les villages et les villes libanaises ». Le chef du gouvernement lance un appel aux Nations Unies, à l’Assemblée générale de l’ONU et aux pays influents […] afin qu’ils découragent l’agression (israélienne), tandis que dans le sud, des sources de AsieActualités ils racontent un exode massif de civils, accueillis dans les écoles et les bâtiments publics dans un contexte explosif de tensions et de besoins énormes.

Le mouvement chiite pro-iranien a annoncé le bombardement de trois cibles dans le nord d’Israël, le qualifiant de “réponse” aux attaques intensives lancées par l’armée de l’Etat hébreu. En outre, dans ces heures, des rumeurs circulent sur un rapport de Kan selon lequel Israël vérifie la nouvelle de la mort du leader du Hamas Yahya Sinwar, tué lors des récentes attaques de Tsahal à Gaza.

L’extension du conflit au sein d’Israël est confirmée par les explosions entendues ces derniers jours près de Haïfa et de Nazareth, ville touchée par des missiles pour la première fois depuis 2006 mais qui risque de faire l’objet de lourdes attaques dans les semaines à venir. «Pour l’instant, nous entendons les missiles – confirme Mgr. Nahra – et hier soir, un fragment est tombé à proximité. Il est désormais probable que toute la Galilée soit attaquée par le Hezbollah libanais, en réponse à l’armée israélienne… Il est clair pour tout le monde que nous sommes désormais confrontés à une guerre déclarée.”

De Gaza à la Cisjordanie, jusqu’au Liban, mais l’entrée d’autres milices chiites présentes dans la région n’est pas exclue, les groupes en Irak étant prêts à intervenir – comme cela s’est déjà produit ce week-end – comme le font les Houthis depuis des mois. au Yémen dans un conflit de plus en plus régional. «Il est clair que cette guerre – poursuit le prélat – blesse à différents niveaux : en raison des dégâts matériels, des relations entre les personnes, en alimentant un environnement de méfiance, de peur et de crainte. Tout cela doit cesser, sinon les conséquences sociales seront terribles. »

«Nous espérons qu’une solution sera trouvée – souligne le Vicaire patriarcal – et que la violence cessera. Une tâche qui incombe aux dirigeants eux-mêmes”, qui, ces derniers mois, ont attisé les flammes du conflit et des tensions. « Mais il faut qu’ils prennent une décision dans ce sens – ajoute le prélat – et nous prions Dieu, qui n’est pas qu’un cliché, pour que cela se réalise ».

Aussi parce que ceux qui en paient les conséquences sont les chrétiens eux-mêmes, qui ont souvent été considérés comme le maillon faible de la chaîne qui lie le Moyen-Orient dans un conflit permanent : « Ce n’est pas seulement la guerre et l’absence des pèlerins – dit Mgr. Nahra – parce que la violence au sein de la société arabe a aussi un impact [israeliana] qui grandit dans le silence général, obligeant les gens à fuir. Rien que depuis janvier 2024, au moins 175 personnes ont été assassinées, non pas pour des raisons ethnico-religieuses, ni à cause d’un affrontement entre chrétiens et musulmans, mais pour des raisons de criminalité. »

Nous ne sommes plus qu’à quelques jours de l’anniversaire dramatique du 7 octobre, l’attaque terroriste du Hamas dans le sud d’Israël qui a déclenché le conflit à Gaza et, par effet domino, attisé les flammes du conflit et des armes dans de nombreuses régions de la région. « Il faut tout reconstruire, en Israël et en Palestine, et nous ne serons plus les mêmes qu’avant, même s’il est difficile d’imaginer ce qui se passera après. Il y a une grande radicalisation – conclut-il – c’est pourquoi il est encore plus urgent de collaborer entre les personnes de bonne volonté, de reconstruire la confiance, de s’engager tous, de travailler ensemble chrétiens, juifs et musulmans. Mais tant qu’il y aura de la violence, ce ne sont que des mots… il nous faut une trêve !”.



#Mgr #Nahra #guerre #avec #Liban #escalade #infinie #aux #dépens #des #gens #simples
1727158937

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.