Mi-août sans sold-out mais Santanchè minimise : “C’est l’année zéro du tourisme”

Mi-août sans sold-out mais Santanchè minimise : “C’est l’année zéro du tourisme”

2023-08-13 02:00:00

Instagrammable, à l’esthétique folklorique et irrésistible pour les étrangers, de plus en plus rédhibitoire pour le portefeuille des natifs, qui de fait battent en retraite vers d’autres destinations.

La cherté de la vie pèse, et pas qu’un peu, sur les poches des Italiens, qui laissent le champ libre, notamment dans certaines régions, Florence, Rome, Venise, la côte amalfitaine ou les Pouilles, à l’invasion des étrangers, notamment américains avec les poches remplies d’une monnaie désormais bien plus forte que l’euro.

L’été du tourisme italien, au seuil du bassin versant de la mi-août, arrive avec un essoufflement. La chef du dicastère et reine des rives de la Versilia, Daniela Santanchè, l’a également admis, parlant d’une année de transition. « Je ne parlerais pas d’un déclin, mais non plus du succès du tourisme – a dit le ministre -. En fait, c’est la première année sans restrictions pandémiques, sans données “dopées” par l’urgence, et donc on peut parler d’année zéro. Nous avons eu un mois de juin supérieur aux attentes, suivi de bons chiffres en juillet. Moins bien août, qui a quelques reculs objectifs, mais sur lequel il faut faire quelques réflexions ».

Les propos du ministre font écho à ceux du numéro un de Federalberghi, Bernabò Bocca : “Ça ne va pas mal, mais pas aussi florissant qu’il devrait l’être en cette période.” En fait, le panneau “sold out” est l’apanage de quelques endroits. «Il n’y a pas de salle comble en Sardaigne, en Versilia nous sommes à 70% d’occupation, l’année dernière le quota était de 87%. Bref, on peut dire une baisse généralisée de 15% mais malheureusement beaucoup plus à certains endroits, voire moins de 30%». Bocca a également fait remarquer que les vacances coûteuses ne sont pas une caractéristique entièrement italienne. «En Grèce, les prix ont triplé, en Espagne pareil. Mykonos est aussi chère que le feu, tout comme Ibiza. Alors arrêtons de dire que l’Italie est chère et que les autres sont bon marché».

Si, comme l’a dit le ministre de l’Agriculture, Francesco Lollobrigida, en parlant de vacances chères dans les Pouilles, “la qualité a un prix”, alors il est clair que, du moins pour les Italiens, il est temps de se mettre au travail.

Cependant, il est difficile de renoncer au pont de la mi-août. Selon Assoturismo, 17 millions de touristes sont attendus pour le 15 août imminent, dont 60% d’Italiens, dans les structures d’hébergement de la botte. Des chiffres en croissance par rapport aux dernières semaines, qui ne rencontreront toutefois aucun sold-out. Le taux d’occupation moyen de l’offre s’élève à 90%, soit plus d’un point de moins qu’en 2022, malgré cette année, en raison du calendrier, le jour férié d’août dure un jour de plus. “Nous devons réfléchir aux problèmes pérennes de notre tourisme, nous devons utiliser les ressources du Pnrr pour améliorer les infrastructures pour soutenir l’économie touristique”, a commenté le président de l’association, Vittorio Messina.

Pour Coldiretti, un Italien sur deux (48%) a néanmoins décidé de déménager à l’occasion du week-end point noir sur les routes italiennes – Anas a décidé de fermer la plupart des chantiers au vu de l’exode – même s’il y en a 20 % de citoyens qui disent le passer chez eux pour se remarier alors que pour 31% encore c’est un jour comme un autre et 1% ne savent pas encore ce qu’ils vont faire.

Selon Santanchè, net du déclin de cette année, le tourisme continuera d’être l’un des moteurs les plus puissants du PIB italien. “C’est vraiment une chance de faire grandir l’Italie, une industrie qui contribue aujourd’hui globalement à 13% du PIB et que je voudrais, à la fin du mandat, laisser comme le premier producteur de richesse de la nation”. Nous verrons. Certes, malgré l’effet estompé sur les cartes postales de 2023, c’est un secteur capable de fournir du travail. C’est ce que soutient une enquête de la Labour Consultant Studies Foundation, selon laquelle, dans les mois à venir, nous pourrions assister à une reprise des niveaux pré-pandémiques.

Le moteur de la croissance du tourisme est le travail salarié qui absorbe la quasi-totalité des nouveaux emplois (+13,8 %), tandis que le travail indépendant apparaît moins dynamique (+1,9 %). L’emploi féminin s’envole – “ça me rend fier” en a dit le ministre – qui marque un +15,5% l’an dernier avec près de 100.000 salariés de plus, contre +5,5% enregistré par son homologue masculin.



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