Michael Woods devient le troisième Canadien à remporter une étape du Tour de France

C’est la troisième victoire d’étape pour un Canadien, après Steve Bauer en 1988 et Hugo Houle en 2022. Woods a parcouru les 182,4 km entre Saint-Léonard-de-Noblat et le puy de Dôme en 4 heures, 19 minutes et 41 secondes. Michael Woods devient le troisième Canadien à remporter une étape du Tour de France. Les détails avec Sébastien Boucher. Woods, coureur de l’équipe Israël-Premier Tech, n’a aucune ambition pour le classement général et a fait partie d’une échappée précoce que les principaux concurrents ont laissé se former au début de l’étape. C’était très difficile dans cette montée, je ne pensais même pas pouvoir gagner. Je voulais juste donner le meilleur de moi-même, même si je ne gagnais pas”, a déclaré Woods au micro de France 2. “A 800 mètres de l’arrivée, j’ai vu que c’était vraiment possible, donc j’ai donné tout ce que je pouvais.” – Une citation de Michael Woods, au micro de France 2, à propos de la fin de la course. “C’est une grosse journée qui se termine vraiment bien”, a déclaré Guillaume Boivin, coéquipier de Woods. “Michael a été extraordinaire dans la dernière montée. C’était le plan d’être dans l’échappée avec lui pour pouvoir le soutenir. C’était très difficile, mais c’est une journée incroyable pour notre équipe. Nous sommes vraiment heureux. Quand le plan fonctionne à la perfection comme aujourd’hui, c’est merveilleux ! Chapeau à Mike pour ce qu’il a accompli. Cela nous donne beaucoup d’élan pour la suite du Tour et prouve que nous méritons vraiment d’être ici”, a ajouté Hugo Houle à propos de la victoire de son coéquipier. Le Danois Jonas Vingegaard a concédé huit secondes à son rival slovène, Tadej Pogacar, mais conserve le maillot jaune. Dans une échappée dès le départ avec 13 autres coureurs, le vétéran canadien de 36 ans a rattrapé au dernier moment l’Américain Matteo Jorgenson, qui était parti seul à 46 kilomètres de l’arrivée, pour s’imposer sur les pentes terrifiantes du volcan à 1415 mètres d’altitude. Woods a comblé un écart de deux minutes au pied du puy de Dôme pour revenir sur Jorgenson à 450 mètres de la ligne et s’imposer devant le Français Pierre Latour et le Slovène Matej Mohoric. Michael Woods est le troisième Canadien à remporter une étape du Tour de France. Photo : AFP / THOMAS SAMSON Jorgeson, fair-play, a rendu hommage à Woods après la course. “J’y ai cru. Je savais que Woods allait monter plus vite que moi dans la montée, j’ai joué ma carte”, a déclaré l’Américain à France 2. “Je suis fier d’avoir fait ça tout seul. Il m’a rattrapé, mais c’est comme ça, c’est la course.” Le peloton, avec tous les principaux favoris, accusait un retard de plus de 16 minutes sur l’Américain au pied de la dernière montée en colimaçon (13,3 kilomètres à 7,7 % dont les quatre derniers kilomètres interdits au public à 12 %) que les meilleurs grimpeurs montent en une grosse demi-heure. “Quand j’ai vu le groupe que nous avions [dans l’échappée], je savais que Woods et peut-être Neilson Powless allaient me battre dans la montée. Je savais que je devais faire un effort plus tôt. Si les gars m’avaient donné plus de temps, peut-être que j’aurais pu y arriver. Mais avec une minute d’avance, c’était difficile !” Avec ce succès prestigieux, Woods s’inscrit dans une lignée royale, aux côtés de Fausto Coppi, premier vainqueur au puy de Dôme en 1952, Federico Bahamontes, qui fêtait ce dimanche ses 94 ans, Luis Ocaña ou Lucien Van Impe, couronné en 1975, l’année où Eddy Merckx a été frappé par un spectateur au ventre. Le puy de Dôme a également été le théâtre d’une bataille légendaire entre Jacques Anquetil et Raymond Poulidor en 1964, lorsque Poulidor a repris 42 secondes, sans pouvoir priver son rival d’une cinquième victoire finale. Le Danois Johnny Weltz a été le dernier vainqueur au sommet en 1988, à l’issue d’une longue échappée déjà. Le rideau est ensuite tombé sur le puy de Dôme pour préserver ce site naturel exceptionnel, classé Grand Site de France depuis 2008 et site du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2018. Une barrière bloque l’accès aux quatre derniers kilomètres, interdits même aux cyclistes toute l’année, sur une voie étroite de seulement quatre mètres de large, longée par un train à crémaillère panoramique. Avec La Presse canadienne et Sportcom. À voir : un épisode de la série “Le Rêve olympique” sur Michael Woods avant les Jeux de Tokyo :
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