Microbiote et maladies, quelle relation ?

2024-07-06 15:25:00

Le déséquilibre du microbiote influence les maladies. L’immunologiste Mauro Minelli de la Fondation pour la médecine personnalisée explique comment, en parlant à Adnkronos Salute. Dans le microbiote intestinal humain, « il existe une partie des micro-organismes capables d’agir sur ce qu’on appelleaxe intestin-cerveau‘, un canal bidirectionnel par lequel l’intestin communique avec le cerveau et vice versa. La communication le long de cet axe est garantie par certaines molécules qui permettent un dialogue constant et immédiat entre les neurones du cerveau et les neurones qui, répartis dans l’intestin humain, constituent ce qu’on appelle le « plexus neuro-entérique ». Ces molécules sont également produites par diverses bactéries du microbiote, appelées « psychobiotiques » et capables d’interagir avec les cellules neuronales, intervenant ainsi dans la dynamique fonctionnelle de cet axe délicat”.

“D’autre part, organisations microbiennes intestinales désordonnées et déséquilibrées ont été trouvés dans diverses conditions neuropsychiatriques, telles que dépression et anxiété, troubles du spectre autistique, schizophrénie et même maladie de Parkinson et maladie d’Alzheimer. Et – poursuit-il – on émet l’hypothèse que les altérations des signaux du microbiote au cours des premières années de la vie, voire même dans l’environnement fœtal, ont des répercussions importantes sur les processus de formation des neurones qui constitueront la précieuse structure cérébrale du l’hippocampe, avec des conséquences sur le comportement de l’enfant et, par la suite, de l’adulte”, poursuit l’immunologiste.

“En particulier, en ce qui concerne les troubles du spectre autistique, des troubles gastro-intestinaux sont souvent observés chez ces patients avec des altérations du microbiote représentées le plus souvent par une abondance accrue de clostridies et une augmentation générale des bactéries anaérobies parmi lesquelles des bactéries appartenant au genre sutterella, en réalité – observe l’immunologiste – on a déjà observé une association abondante chez les personnes atteintes du syndrome de Down chez les patients atteints de schizophrénie et l’abondance de bactéries appartenant aux genres Veillonella et Lachnospiraceae”.

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