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Micropilule contraceptive : pas d’IRM systématique

by Nouvelles
L’imagerie cérébrale est recommandée pour les femmes présentant des signes de méningiome.

L’utilisation prolongée de pilules contenant du désogestrel présente un risque très faible de méningiome chez les femmes de plus de 45 ans.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé que les patientes utilisant une pilule à base de désogestrel n’auront pas besoin d’IRM systématique. L’agence souligne que le risque de tumeur cérébrale reste très faible comparé à d’autres progestatifs.

Cette recommandation concerne les pilules vendues sous les noms d’Optimizette, Cérazette, Antigone, Lactinette, elfasette, Clareal, Desopop et leurs versions génériques.

Une étude publiée fin 2024 par le groupement Epi-Phare a révélé que l’utilisation de pilules contraceptives contenant 75 µg de désogestrel seul pendant plus de cinq ans induit un risque de méningiome chez les femmes de plus de 45 ans. Bien que cette tumeur cérébrale ne soit généralement pas mortelle, elle peut entraîner des séquelles importantes.

Isabelle Yoldjian, directrice médicale de l’ANSM, a déclaré : Compte tenu de la faiblesse du risque, l’ANSM ne recommande pas la réalisation systématique d’IRM cérébrales pour les femmes utilisant ces micropilules.

L’agence recommande cet examen uniquement pour les femmes présentant des signes évocateurs de méningiome, tels que des maux de tête persistants, des troubles visuels ou du langage, ou au début d’un traitement par désogestrel en cas de prise antérieure de plus d’un an d’un ou plusieurs progestatifs à risque.

En revanche,une surveillance par imagerie cérébrale est systématiquement recommandée pour les progestatifs présentant un risque important de méningiome (Androcur,Lutényl,Lutéran,Colprone et Depo Provera).

Réévaluer sa contraception

L’agence annonce dans son communiqué qu’elle contactera l’agence européenne des médicaments (EMA) pour inclure ce risque dans les notices de ces pilules.

Les recommandations concernant le désogestrel 75 µg s’appliquent également aux pilules combinées contenant 150 µg de désogestrel et à l’implant contraceptif Nexplanon, qui contient un dérivé actif du désogestrel. Ces informations seront communiquées aux professionnels de santé par courrier électronique dans les prochaines semaines.

L’ANSM insiste sur la nécessité d’une vigilance accrue concernant la contraception chez les femmes, particulièrement après 45 ans. Elle rappelle l’importance de réévaluer régulièrement, chaque année, l’intérêt de poursuivre ou de modifier une contraception, en tenant compte de l’âge, des antécédents médicaux, du mode de vie et des choix des femmes, et ce jusqu’à la ménopause.

L’agence rappelle que le désogestrel ne doit pas être utilisé comme traitement hormonal substitutif de la ménopause.

Pilule et Méningiome : Ce que vous devez savoir sur le Désogestrel

Dernières mises à jour de l’ANSM concernant le risque de méningiome lié à la prise de pilules contenant du désogestrel.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié de nouvelles recommandations concernant l’utilisation de pilules contraceptives contenant du désogestrel, suite à une étude révélant un faible risque accru de méningiome chez les femmes de plus de 45 ans utilisant ce progestatif pendant plus de cinq ans.

Risque de Méningiome et Désogestrel : Les Faits

Une étude a montré un lien entre l’utilisation prolongée (plus de 5 ans) de pilules contenant 75 µg de désogestrel seul chez les femmes de plus de 45 ans et un risque légèrement accru de méningiome. Ce risque reste cependant très faible comparé à d’autres progestatifs. L’ANSM souligne que le méningiome est généralement bénin.

| Pilule/Implant | Désogestrel (µg) | Risque Méningiome | IRM Recommandée |

|————————|——————–|———————-|——————-|

| Optimizette, Cérazette, Antigone, Lactinette, elfasette, Clareal, Desopop et génériques | 75 | Faible | Uniquement en cas de symptômes |

| Pilules combinées | 150 | Faible | Uniquement en cas de symptômes |

| Nexplanon | Dérivé actif | Faible | Uniquement en cas de symptômes |

| Androcur, lutényl, Lutéran, Colprone, depo Provera | – | Important | Systématique |

Note: L’IRM cérébrale n’est pas recommandée systématiquement.

FAQ : Désogestrel et Méningiome

Q1 : Dois-je arrêter ma pilule contenant du désogestrel ?

R1 : Non, l’ANSM ne recommande pas l’arrêt systématique. Consultez votre médecin pour réévaluer votre contraception, surtout après 45 ans.

Q2 : Ai-je besoin d’une IRM cérébrale ?

R2 : Seulement si vous présentez des symptômes tels que maux de tête persistants, troubles visuels ou du langage, ou si vous commencez un traitement par désogestrel après plus d’un an de prise d’un autre progestatif à risque.

Q3 : Quels sont les symptômes d’un méningiome ?

R3 : Maux de tête persistants, troubles visuels ou du langage.

Q4 : le désogestrel est-il adapté à la ménopause ?

R4 : Non, le désogestrel ne doit pas être utilisé comme traitement hormonal substitutif de la ménopause.

Q5 : Que dois-je faire si j’ai des inquiétudes ?

R5 : Contactez votre médecin ou votre gynécologue pour discuter de vos préoccupations et réévaluer votre contraception.

Recommandations de l’ANSM

Réévaluez régulièrement votre contraception, chaque année, avec votre médecin.

Contactez votre médecin si vous présentez des symptômes évocateurs d’un méningiome.

* L’ANSM contactera l’EMA pour mettre à jour les notices des pilules concernées.

Mots clés: Désogestrel, pilule contraceptive, méningiome, ANSM, IRM, contraception, santé féminine, ménopause.

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