Migrants, la Cour de l’UE rejette les refoulements à la frontière en France

Migrants, la Cour de l’UE rejette les refoulements à la frontière en France

2023-09-21 11:52:25

La Cour de justice de l’Union européenne rejette les refus de migrants à ses frontières intérieures par la France. En statuant sur l’appel de plusieurs associations humanitaires françaises, les juges luxembourgeois soulignent que “la directive européenne “rapatriement” doit toujours être appliquée, même en cas de contrôles aux frontières intérieures” rétablis temporairement par un Etat membre. Les migrants irréguliers, souligne la Cour de l’UE, doivent donc pouvoir « bénéficier d’un certain délai pour quitter volontairement le territoire ». L’expulsion forcée n’intervient qu’en dernier recours. »

Le Conseil d’État français avait demandé à la Cour de justice de l’Union européenne de préciser, si un État membre décide de réintroduire temporairement les contrôles aux frontières intérieures, s’il peut ou non adopter, « à l’encontre du ressortissant de pays tiers découvert, sans justificatif valable titre de séjour, à un point de passage frontalier autorisé situé sur son territoire et où de tels contrôles sont effectués, un arrêté de refus sur la seule base du code frontières Schengen, sans avoir à respecter les règles et procédures communes prévues par le « rapatriement » directif”.

L’appel de l’association Adde

La directive « rapatriement » – souligne la note de presse de la Cour relative à l’arrêt du 21 septembre 2023 dans l’affaire C-143/22 – Avocats pour la défense des droits des étrangers (Adde) et autres – s’applique « en principe, à partir du le moment où le ressortissant de pays tiers, suite à son entrée irrégulière sur le territoire d’un État membre, est présent sur ce territoire sans remplir les conditions d’entrée, de séjour ou de résidence, et se trouve donc en situation de séjour irrégulier. Cela s’applique également si, comme dans l’hypothèse examinée, l’intéressé a été arrêté à un poste frontière situé sur le territoire de l’État membre en question. En fait, une personne peut être entrée sur le territoire d’un État membre avant même d’avoir franchi une frontière.”

“Nous en prenons note et suivrons” la situation, “mais il appartient aux États membres de veiller au respect des arrêts de la Cour”. Ainsi, la porte-parole pour les Affaires intérieures de la Commission, Anitta Hipper, lors du point de presse à Bruxelles, a commenté la publication de l’arrêt de la Cour de Justice selon lequel les refoulements de migrants irréguliers effectués par la France ne devraient être utilisés que comme un dernier recours et pas systématiquement.

En savoir plus

Référence à la directive de 2008

La directive « rapatriement » citée par l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne est la directive 2008/115/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008. La directive établit des règles et procédures communes à appliquer dans les États membres pour le rapatriement des citoyens de pays tiers dont le séjour est illégal, conformément aux droits fondamentaux et au droit international. Il ressort du considérant 4 de cette directive que celle-ci vise à établir des règles claires, transparentes et équitables pour définir une politique de retour efficace en tant qu’élément nécessaire d’une politique d’immigration correctement gérée.



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