2024-10-28 17:56:00
Vous vous frottez les yeux : Migros parle depuis peu de réductions d’effectifs. L’entreprise supprime 1 500 emplois et vend des magasins spécialisés et des filiales.
Et maintenant ceci : Migros annonce qu’elle ouvrira 140 nouveaux magasins d’ici cinq ans et investit à cet effet deux milliards de francs. Les succursales existantes doivent être partiellement rénovées. Migros souhaite ainsi se rapprocher de ses clients et toucher 200 000 foyers supplémentaires. Où le détaillant a-t-il soudainement trouvé tout l’argent nécessaire à cette expansion ?
Mise en œuvre cohérente de la nouvelle stratégie
Le contexte est que Migros a redéfini ses priorités. Les entreprises qui ne sont pas rentables sont vendues. Melectronics et SportX ont déjà trouvé des acheteurs – l’agence de voyages Hotelplan, la société de cosmétiques Mibelle, les quincailleries Do it + Garden et le magasin de meubles Micasa sont toujours à vendre. Les négociations sont en cours et des accords correspondants sont attendus dans les mois à venir.
La vente des magasins spécialisés et des filiales rapporte de l’argent et permet de nouveaux investissements, notamment dans le réseau d’agences. C’est sur cela que Migros veut se concentrer : son cœur de métier, les supermarchés, les produits d’usage quotidien.
La plus grande rénovation depuis des décennies
Migros elle-même parle de la plus grande rénovation depuis des décennies. Ce n’est probablement pas une exagération. Migros a toujours repris une ou deux entreprises et les a ensuite revendues – mais à une telle échelle, comme aujourd’hui, c’est très inhabituel.
D’une part, le changement concerne le changement au sommet. L’entreprise a un nouveau patron depuis environ un an et demi : Mario Irminger a remplacé son prédécesseur Fabrice Zumbrunnen. Cela a entraîné un changement de mentalité au siège. Zumbrunnen était considéré comme plus prudent et réservé, tandis qu’Irminger, en revanche, était considéré comme impétueux – quelqu’un qui accélérait le rythme.
Pression financière
Outre le changement de direction, la pression financière joue également un rôle. L’année dernière, Migros n’a réalisé qu’un bénéfice de 175 millions de francs – sans la Banque Migros, Migros dans son ensemble aurait enregistré une perte. Les marges se sont rétrécies ces dernières années et c’est pourquoi les dirigeants ont réagi.
Les nouvelles succursales Migros prévues indiquent désormais que le numéro un du commerce de détail suisse ne veut pas perdre de nouvelles parts de marché. C’est surtout aussi un signal adressé à la concurrence. Migros est affaiblie par la restructuration, mais elle veut freiner l’avancée de la concurrence.
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