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Mikel G. Gurpegui : Critique de ‘The Empire of Light’ (2022) : Le rayon de lumière guérisseur

Mikel G. Gurpegui : Critique de ‘The Empire of Light’ (2022) : Le rayon de lumière guérisseur

J’aime la bande-annonce de ‘Empire of Light’. Face à tant de promotions qui résument et vident pratiquement tout le contenu, c’est suggestif et ne précise pas de quoi parle le dernier ouvrage de Sam Mendes.

Bien sûr, plus tard, vous allez voir le film et découvrez que ce n’est pas que la bande-annonce est délibérément ambiguë, mais que tout au long de ses deux heures de séquences, le spectateur est hanté par le sentiment de ne pas savoir exactement de quoi parle le dernier travail de Sam Mendes. Car ‘The Empire of Light’ mêle différentes histoires et tonalités sans que rien ne les harmonise, sans que le mélange n’atteigne sa propre entité.

D’une part, c’est un, d’autre part, un hommage au cinéma lui-même. A l’analogique, avec le Cinema Empire, face à la côte sud britannique, une belle salle à l’ancienne (elle a une partie fermée, et investie par des pigeons, pour accentuer la nostalgie), avec ses huissiers, un projectionniste à la ‘Cinéma Paradiso ‘ et une justification explicite de ce faisceau de lumière qui crée la magie d’un mouvement apparent à partir d’images fixes, et qui peut être un refuge et même quelque chose de curatif.

C’est juste que ce n’est qu’un aspect, car c’est d’abord un film sur un couple disparate (une femme vétéran “engourdie” et un jeune noir qui se sent marginalisé), et aussi sur le racisme, et sur la maladie mentale. Il essaie même d’être un film sur l’époque de Margaret Thatcher et une critique de la passionnante musique britannique des années 80 (The Beat, The Specials, Siouxsie & The Banshees,…).

Malheureusement, dans aucune de ses facettes il ne va très loin et l’ensemble, malgré son élégance et son éclat même sporadique, reste à mi-chemin. DJ de Sam Mendes. Heureusement, comme toujours, la grande actrice Olivia Colman et le beau travail d’un maître de la photographie, Roger Deakins, y brillent.

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