Cette édition de Milan-Sanremo a été incertaine jusqu’aux derniers mètres et a finalement sacré Jasper Philipsen. Le Belge a battu de justesse Michael Matthews dans un sprint musclé. Tadej Pogacar complète le podium après avoir une fois de plus été très actif dans le Poggio.
Comme c’est souvent le cas dans Milan-Sanremo, ce sont surtout les petites équipes italiennes qui tentent l’impossible en essayant de remporter la Primavera et ses 288km en prenant l’échappée du matin. 11 coureurs se retrouvent à l’avant, mais l’Italien Lorenzo Germani de la Groupama-FDJ se relève et attend un peloton qui ne semble pas prêt à laisser l’écart se creuser. Ils sont donc 10 à prendre jusqu’à 2 minutes 30 d’avance sur le peloton, dont 7 Italiens des équipes Corratec – Vini Fantini, Polti Kometa et VF Group – Bardiani CSF – Faizanè.
Mais le peloton, emmené notamment par les Alpecin-Deceuninck de Mathieu Van der Poel, impose déjà un bon rythme en ce début de course, avec une moyenne de plus de 45km/h sur les 100 premiers kilomètres et l’écart ne dépasse pas les trois minutes.
L’écart passe sous les deux minutes au sommet du Turchino et Wellens fait la descente en tête du peloton. Mais les coéquipiers de Van der Poel se replacent devant avant que les Lidl-Trek de Mads Pedersen ne prennent le relais.
L’écart remonte mais redescend à l’approche de l’enchaînement des trois Capi avec la bataille pour la position en tête du peloton. Et l’équipe UAE prend les choses en main en accélérant dès le pied du Capo Mele, mais les choses se calment.
Dans le Capo Berta, les UAE reprennent les rênes du peloton et l’augmentation du tempo est fatale à Christophe Laporte qui semble connaître une panne de jambes, tout comme Alexandre Kristoff.
Le groupe de tête commence à perdre des éléments, notamment les coureurs de la Corratec – Vini Fantini qui doivent lâcher prise. L’écart passe sous la minute à moins de 30km de l’arrivée, à l’approche de la Cipressa.
L’UAE prend immédiatement les choses en main dès le pied et impose un rythme infernal qui étire le peloton en file indienne. Au sommet, ils ne sont plus qu’une trentaine dans le peloton.
Au moment où les échappés allaient être repris dans la descente, Samitier et Pietrobon qui se trouvaient devant, chutent, refroidissant les ardeurs des favoris. Seul Davide Bais décide de repartir alors que le peloton ralentit légèrement. Mais l’Italien est repris au pied du Poggio.
Comme l’année dernière, Wellens sert de rampe de lancement à Pogacar. À 1km du sommet, le Slovène place son accélération mais ne parvient pas à faire la différence. Le groupe de tête marque une pause, mais Pogacar place une deuxième attaque et seul Van der Poel parvient à suivre.
Le duo bascule avec une dizaine de mètres d’avance au sommet du Poggio sur un groupe d’une dizaine de coureurs et Pidcock parvient à les rejoindre dans la descente. Pedersen et Mohoric reviennent également. Et Mohoric tente sa chance en solitaire, mais Van der Poel fait l’effort pour ramener le groupe de poursuivants.
Au moment où le Slovène est repris, Chapeau tente de surprendre ses adversaires mais Pidcock répond et le Britannique lance son sprint de très loin. Il est repris à 300m de la ligne grâce à un gros travail de Van der Poel et Stuyven.
Cette 115e édition de Milan-Sanremo va donc se jouer au sprint entre une quinzaine de coureurs. Et le plus rapide d’entre eux s’appelle Jaspe Le Philips. Le Belge bat de justesse Michael Matthieu et remporte la Primavera. Tadej Pogacar termine troisième. Deux autres Belges complètent le top 10 avec Maxime Van Gils septième et Jasper Stuyven huitième.
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