2024-10-19 03:05:00
Il faut d’abord expliquer une chose : l’Idea Colloquium, qui vient de fêter sa 60e édition, est avant tout une immense séance de business thérapie. Le format de ceux qui fréquentent ce bureau a varié au fil des ans.
Dans les années 1990, lorsque les fondateurs et propriétaires de grandes sociétés à capitaux nationaux ainsi que les présidents et dirigeants d’entreprises internationales y assistaient, il a montré son meilleur format. Il ne s’agissait pas seulement d’une auto-analyse de la fonction commerciale, mais aussi d’une énorme capacité d’influence sur les décisions politiques.
Puis les choses ont changé, de nombreuses entreprises phares ont été vendues, les fondateurs sont décédés, certains ont même disparu, et il est actuellement difficile de trouver des « propriétaires ». Le plus marquant, cette année, a été Luis Pérez Companc, successeur de « Goyo », du groupe Molinos et Pecom.
Au cours de ce voyage, il y a eu des hommes politiques qui ont affronté Idea même s’ils ont finalement fait ce que le capital demande toujours, par exemple les doubles excédents de Néstor Kirchner (plus tard incontrôlés avec Cristina Fernández) ; D’autres sont devenus forts dans leur discours et leurs liens, comme Carlos Menem et Mauricio Macri, et il y a même ceux qui ont cherché à sympathiser sans succès, là où Alberto Fernández a pu se trouver.
Pour ce groupe d’hommes d’affaires, de présidents et de PDG de grandes entreprises qui, même s’ils ne détiennent pas de propriété, prennent quotidiennement des décisions importantes, comme investir, embaucher ou combattre les marchés, Javier Milei est un « cinglé » dont le drapeau libertaire brise les conventions traditionnelles.
Ils sont plus que satisfaits du changement de direction économique, de la recherche de stabilité, etc., mais ne leur demandent pas de se précipiter pour serrer Milei dans ses bras avec effusion ou lui faire une ovation. Un applaudissement intense mais bref suffit pour le moment.
Il était clair hier qu’il y avait une affinité au moins avec le drapeau du capitalisme classique, étant donné que le libertarisme est un courant et une culture que beaucoup ne comprennent pas, et ils le disent. Mais même s’ils approuvent cette orientation vers l’équilibre budgétaire, la stabilité des changes et l’insertion de l’Argentine dans le monde, Milei est toujours « mesuré ».
Ils reconnaissent le déploiement de mesures centrales en seulement 10 mois, mais ils voudraient qu’il soit beaucoup moins agressif avec d’éventuels alliés et qu’il avance à la même vitesse avec des alliances politiques qui donnent durabilité et projection au changement de cap, afin de pouvoir pour effacer le fantôme de ce qui est pour eux un populisme qui, dans certains cas, leur a donné de l’argent mais leur a enlevé leur développement.
En tout cas, pour l’instant, pendant qu’ils font connaissance, les applaudissements suffisent pour endosser et soutenir le plan de stabilité qu’opère le libertaire.
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