Mineurs bloqués sous terre en Afrique du Sud : fin de la grève et libération des travailleurs

Mineurs bloqués sous terre en Afrique du Sud : fin de la grève et libération des travailleurs

En Afrique du Sud, les mineurs qui étaient bloqués sous terre en raison d’une grève ont finalement été secourus mercredi. Sur ordre d’un syndicat en lutte pour obtenir une reconnaissance officielle de la part de l’entreprise exploitant la mine d’or en périphérie de Johannesburg, 562 mineurs étaient restés piégés sous terre. Le syndicat a qualifié cette action de sit-in, mais la police, l’entreprise et un syndicat concurrent ont dénoncé une prise d’otage.

Les mineurs commençaient à manquer d’eau et de nourriture, souffraient de stress et de fatigue. Leur retour à la surface ne marque pas la fin du conflit syndical, mais tout le monde est soulagé.

À la télévision, on a pu voir une femme prendre son frère dans ses bras et attendre anxieusement le retour de son mari qui était resté près de 72 heures sous terre. Les 562 mineurs ont été secourus et le directeur de la mine Gold One, Jonathan Hericourt, est soulagé : « Nous étions dans une situation qui aurait pu tourner très mal et nous sommes vraiment heureux de l’avoir résolue et que tout le monde soit remonté sain et sauf. Cela a pris du temps et je sais que les gens ont souffert, ils auront besoin de temps pour se remettre. »

Le syndicat AMCU, qui se bat pour être reconnu par l’entreprise, devrait continuer sa lutte. Joseph Mathunjwa, le chef de ce syndicat, a déclaré à RFI qu’il n’avait aucun contrôle sur ce qui se passait dans la mine Gold One et qu’il s’inquiétait de la santé des mineurs.

La rivalité entre l’AMCU et le syndicat NUM, qui est l’interlocuteur de la direction et est réputé proche du patronat, avait pris une tournure dramatique en 2012 lors du massacre de Marikana, où la police avait abattu 34 mineurs. L’issue dans le cas présent n’est pas la même, mais le souvenir de ce drame est également remonté à la surface.

À lire aussi : Afrique du Sud : plus de 500 mineurs bloqués sous terre en raison d’un conflit syndical.

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