Ministre Thembi Simelane au nom du Président Cyril Ramaphosa : Hommage au dîner d’adieu du juge en chef Raymond Zondo

Hommage du ministre Thembi Simelane au nom du président Cyril Ramaphosa lors du dîner d’adieu du juge en chef Raymond Zondo

Directeurs de programme,
Le juge en chef Raymond Zondo et Mme Zondo, nos invités d’honneur ce soir,
L’ancien Président Kgalema Motlanthe et Mme Motlanthe,
Le juge en chef à la retraite Mogoeng Mogoeng et Mme Mogoeng,
Mandisa Maya, nouvelle juge en chef,
Mesdames et Messieurs les Ministres et Vice-Ministres,
Messieurs les Juges,
Membres de la confrérie juridique,
Chers invités,

Mesdames et Messieurs,

C’est un grand honneur de rendre hommage à un juriste distingué et à un défenseur dévoué de notre ordre constitutionnel démocratique.

Par le service qu’il a rendu à la nation, par sa conduite et son comportement, le juge en chef Raymond Zondo a gagné l’admiration, le respect et la gratitude de tous les Sud-Africains.

Dans la République de Platon, Socrate dit qu’un bon juge doit être « vieux et sage ».

Même si certains d’entre nous souhaitent contester l’importance accordée à l’âge, il ne fait aucun doute que la valeur de la sagesse est importante.

Socrate dit :

« Le juge doit apprendre tardivement la nature de l’injustice, qu’il doit étudier, non pas comme quelque chose qui fait partie de sa propre âme, mais comme un élément étranger présent chez les autres. »

« Le juge sera celui qui, après une période d’apprentissage et de discipline, sera capable de percevoir la véritable nature du bien et du mal. »

Ainsi, même si le juge idéal de Platon est sage, sa sagesse s’étend au-delà de l’expertise juridique.

Ils comprennent la différence entre le bien et le mal, entre ce qui est juste et ce qui est injuste.

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Ils ont une compréhension profonde de la nature de l’injustice et sont néanmoins capables de rendre la justice de manière impartiale.

Un tel juge ne se laisse pas facilement tromper.

En République, le juge idéal est avant tout incorruptible.

Ce soir, nous honorons une personne qui possède toutes les vertus exigées d’un juge comme prédit par les anciens.

Un homme sage, tempéré par l’expérience. Un homme d’une intégrité et d’un principe inébranlables. Un homme d’humilité et de courage.

Le juge en chef Zondo a servi la cause de la justice au cours d’une longue et illustre carrière. Il a dirigé la Cour constitutionnelle à un moment important de notre démocratie.

Dans l’esprit du public, il est surtout associé à la Commission d’enquête sur les allégations de capture de l’État.

C’était une tâche qu’il a entreprise avec dignité, équité et intégrité.

Le travail de celle que l’on appelle désormais la Commission Zondo reste essentiel à nos efforts pour reconstruire notre pays au lendemain de l’une des périodes les plus honteuses de notre histoire démocratique.

La Commission Zondo a été une affirmation de notre ordre constitutionnel, de l’état de droit et de la force de nos institutions.

La Commission a fait bien plus que révéler – dans les moindres détails – l’étendue et la nature de la capture de l’État.

La Commission a commencé à restaurer la confiance de la société dans sa capacité à corriger les erreurs et à demander des comptes aux responsables d’actes répréhensibles.

L’histoire retiendra que le juge en chef Zondo a rempli la responsabilité qui lui avait été confiée avec sagesse et diligence.

Mais plus que cela.

L’histoire retiendra que le juge en chef Zondo a établi une norme de probité dans les affaires publiques qui servira notre pays pendant de nombreuses années à venir.

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Au-delà de ce qui est contenu dans la Constitution, au-delà de ce qui est énoncé dans la loi, au-delà de tous les règlements et de toutes les règles, la Commission Zondo a défini plus clairement les fondements éthiques de notre État démocratique.

Notre tâche maintenant est de suivre vos instructions.

Nous avons déjà fait beaucoup en tant que gouvernement pour mettre en œuvre les recommandations de la commission.

Pour garantir que notre pays ne connaisse plus jamais de capture de l’État, nous avons introduit et promulgué des lois dans des domaines cruciaux tels que les marchés publics, la justice pénale, l’administration publique et d’autres.

Les forces de l’ordre ont réalisé d’importants progrès dans les enquêtes et les poursuites contre les auteurs présumés et ont commencé à récupérer les fonds volés.

Alors que nous poursuivons et intensifions ce travail, nous avons le devoir d’ancrer dans tous les domaines de la vie publique les normes éthiques que la Commission Zondo a contribué à définir.

Au cours de ses travaux, de nombreuses tentatives ont été faites pour contrecarrer et faire dérailler la commission.

Pour assumer cette responsabilité, monsieur le juge en chef, vous avez dû endurer un certain nombre d’attaques personnelles.

Vous avez dû défendre l’intégrité du système judiciaire et de nos tribunaux contre les attaques opportunistes de ceux dont les intérêts sont contraires à l’État de droit.

Et pourtant, vous avez résisté fermement à la tentation de défendre l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Vous avez défendu vos principes, comme vous l’avez fait depuis vos débuts en tant que jeune avocat.

Comprendre, comme le disait George Orwell, qu’à une époque de tromperie, dire la vérité est un acte révolutionnaire.

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Cette année marque les 30 ans depuis que nous avons obtenu notre liberté.

Cependant, malgré tout ce que nous avons accompli, il nous reste encore beaucoup à faire avant que la promesse de notre Constitution soit appréciée de manière égale par tous les Sud-Africains.

De nombreux Sud-Africains continuent de vivre dans une pauvreté extrême, sans emploi et sans réelles possibilités d’avancement.

Les communautés sont confrontées à la violence et à la criminalité. La corruption continue d’éroder nos institutions et de freiner nos progrès.

Trois décennies après l’avènement de la démocratie, notre société porte encore les cicatrices de trois siècles d’asservissement, de dépossession et d’injustice.

Dans de telles circonstances, notre Constitution n’est pas seulement la loi suprême du pays.

Notre Constitution se présente comme un instrument de réparation et de transformation.

Dans nos efforts pour construire une Afrique du Sud dans laquelle tous bénéficient de l’abri et de l’ombre de notre Constitution, nos juges ont été appelés à être des militants pour la justice.

Ils ont été appelés à être les champions du constitutionnalisme, de l’égalité et de la liberté.

Monsieur le juge en chef Zondo, vous avez été tout ce qui précède.

Vous avez fait honneur à la magistrature et au bureau du juge en chef.

Nous vous souhaitons le meilleur pour votre retraite.

La nation vous remercie pour votre service.

La magistrature, la communauté juridique et notre pays sont d’autant plus riches grâce à votre contribution.

Nous sommes convaincus que votre voix importante et vos sages conseils ne nous seront pas perdus dans cette nouvelle ère de la vie de notre pays.

Je vous remercie.
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