Les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires, comme le diabète, le tabagisme, la dyslipidémie et l’hypertension artérielle, sont reconnus depuis longtemps. Cependant, un développement récent est la reconnaissance de la maladie rénale chronique comme facteur de risque important de problèmes cardiovasculaires. Cette reconnaissance se reflète dans la nouvelle équation du risque cardiovasculaire de l’American Heart Association, qui intègre désormais dans ses composants la fonction rénale et les dommages causés par l’albuminurie.
Dans une interview avec HCPLiveMichael Shlipak, MD, MPH, chef associé de médecine pour la recherche au San Francisco VA Medical Center et professeur de médecine à la faculté de médecine de l’Université de Californie à San Francisco, discute de sa réunion clinique du printemps 2024 de la National Kidney Foundation (NKF) présentation sur le calculateur de risque de maladie cardiovasculaire mis à jour de l’American Heart Association.
Alors que les antécédents familiaux sont largement reconnus comme un facteur de risque de maladie cardiovasculaire, les études génétiques modernes ont permis l’élaboration de scores de risque génétique. Ces scores contribuent à la compréhension du risque cardiovasculaire, même s’ils n’en représentent pas une part significative. Sa séance a souligné l’importance de la nouvelle équation du risque cardiovasculaire, en particulier dans les contextes de soins primaires, où les médecins utilisent des outils d’évaluation du risque cardiovasculaire pour déterminer les traitements préventifs appropriés pour les patients, comme les statines ou l’aspirine.
L’équation de risque mise à jour offre plusieurs avantages par rapport à son prédécesseur, notamment une plus grande taille de population et une plus grande diversité d’âge et d’origine ethnique. Il exclut notamment la race et utilise à la place un indice de défavorisation sociale pour capturer les facteurs environnementaux. De plus, l’incorporation de mesures de la fonction rénale, telles que le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) et l’albuminurie, ainsi que l’insuffisance cardiaque en conséquence, améliorent sa précision et sa pertinence prédictives, en particulier pour les personnes atteintes d’une maladie rénale.
Shlipak explique que même si le nouveau calculateur de risque représente une avancée significative, il reste des considérations à prendre en compte, telles que les personnes ayant des antécédents familiaux extrêmes de maladies cardiovasculaires et la nécessité d’une validation plus approfondie dans différents contextes géographiques. De plus, il souligne l’importance des tests rénaux de routine, en particulier les tests d’albumine urinaire, dans les établissements de soins primaires, car ils sont cruciaux pour la détection précoce et la gestion de la maladie rénale et pour prédire avec précision le risque cardiovasculaire.
Divulgations : Shlipak a participé à des conseils consultatifs pour Beyer, Boehringer Ingelheim et AstraZeneca. Il reçoit un financement de recherche de Beyer.
2024-05-19 00:05:39
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