Mission de paix en Afrique : la diffusion en direct des pourparlers avec la Russie est coupée alors que Poutine interrompt les présentations

• Le flux en direct diffusant les pourparlers de paix africains en Russie a été interrompu.
• Une délégation africaine est allée parler aux présidents de l’Ukraine et de la Russie dans le but de promouvoir la fin de la guerre.
• L’Afrique souffre à cause des coûts élevés résultant directement de la guerre.

Quarante minutes après le début de la rencontre entre le président Cyril Ramaphosa – ainsi que six autres présidents et chefs de gouvernement africains – et le président russe Vladimir Poutine, le flux en direct diffusant les pourparlers a été coupé.

Les chefs d’Etat africains ont rencontré Poutine samedi après avoir rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une délégation participant à l’Initiative de paix en Afrique pour des pourparlers de paix.

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La réunion, à la salle de marbre du palais Konstantinovsky, à Saint-Pétersbourg, a commencé par une allocution des présidents, avec une intervention de Poutine avant qu’il ne prenne la parole à la fin de l’allocution.

Poutine est intervenu après que Ramaphosa eut parlé, après quoi le flux en direct a été coupé.

Le rédacteur en chef adjoint de News24 pour les enquêtes, Pieter du Toit, a noté qu’il n’y avait pas de journalistes sud-africains indépendants avec le président, et qu’il était donc impossible de rapporter avec précision les remarques de Ramaphosa et de Poutine sur les événements au fur et à mesure qu’ils se déroulaient.

Du Toit fait remarquer :

Nous dépendons principalement des informations de la présidence, ce qui n’est pas une situation idéale.

Du Toit faisait partie d’un contingent de journalistes et d’agents de sécurité restés bloqués à l’aéroport Chopin de Varsovie pendant plus de 26 heures, alors que le président était en Ukraine.

La délégation n’a pas non plus pu se rendre en Russie avec le président.

Outre Ramaphosa, la délégation africaine pour la paix comprenait le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, le président zambien Hakainde Hichilema et le président comorien Azali Assoumani, ainsi que des dirigeants ougandais, égyptiens et congolais.

On ne sait pas encore ce qui s’est passé après la coupure de l’alimentation, mais avant cela, Ramaphosa, qui dirigeait la délégation, a décrit au moins 10 points pour aider à mettre fin à la guerre.

Ces points ont également été livrés à Zelensky.

Ramaphosa a déclaré que la guerre affectait négativement les pays d’Afrique et du monde entier parce que le prix des produits de base avait augmenté.

Il a spécifiquement mentionné les céréales, les engrais et le carburant.

Après son allocution, Poutine a interrompu les présentations avant que les autres chefs d’État ne puissent s’adresser à lui.

Il a dit qu’il avait quelques commentaires à faire, notamment ses affirmations selon lesquelles la crise en Ukraine a commencé en 2014 à cause d’un coup d’État.

Il a déclaré que le peuple ukrainien n’acceptait pas ce coup d’État et que la Russie devait soutenir ces personnes.

Poutine a blâmé l’Occident pour de nombreux problèmes en Ukraine et a déclaré que c’était l’Occident et non la Russie qui avait causé la forte augmentation des prix des denrées alimentaires.

Sermonnant les responsables, Poutine a ajouté que la Russie était heureuse de négocier avec l’Ukraine, mais que c’était l’Ukraine qui ne voulait pas négocier.

Ce que Poutine a qualifié de «coup d’État» était un soulèvement contre l’ancien président pro-russe de l’Ukraine, Viktor Ianoukovitch, après une élection truquée. Une élection démocratique a suivi et un nouveau président ukrainien a été élu.

Selon un rapport de l’Union européennel’Ukraine est l’un des principaux exportateurs de céréales et la guerre a entraîné des problèmes de sécurité alimentaire pour des millions de personnes dans le monde.