2024-01-10 18:04:00
Au tournant de l’année, la location sociale de voitures électriques pour les ménages modestes, promise par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2022, entrera en vigueur en France. Selon le président, ce modèle est unique au monde et constitue une réaction au fait que l’interdiction, échelonnée selon l’année modèle, des voitures anciennes à moteur à combustion, pour des raisons écologiques, touche particulièrement les groupes de population socialement défavorisés.
Les personnes de ce groupe dépendent de la voiture pour se rendre au travail. Pour des raisons financières, de nombreuses familles doivent la faire fonctionner le plus longtemps possible ou, si nécessaire, la remplacer par une autre voiture d’occasion à moteur thermique. Une voiture électrique leur serait totalement inabordable aux prix actuels. Afin de permettre à ce groupe de population d’utiliser un véhicule électrique, la seule option était un modèle de leasing, que l’État – y compris tous les bonus environnementaux existants – subventionne à hauteur de 13 000 euros par véhicule.
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Les préparatifs du programme ont duré plus d’un an : lors des négociations sur le concept, les objectifs de la politique sociale et environnementale du gouvernement ont dû être coordonnés avec les intérêts économiques des constructeurs automobiles et des sociétés de leasing.
Dans un premier temps, 10 000 ménages ont pu postuler à un tel contrat de leasing fin 2023. Sont éligibles les familles dont le revenu moyen ne dépasse pas 15 400 euros par adulte et par an. Les conditions de conclusion du contrat prévoient également de parcourir plus de 8 000 kilomètres par an et de parcourir plus de 15 kilomètres quotidiennement pour se rendre au travail.
Il était important pour le succès du programme que le plus grand nombre possible de constructeurs automobiles y participent dès le départ. Il a été avancé que les entreprises pouvaient démontrer leur engagement social par une publicité et une promotion des ventes efficaces. Les premiers constructeurs à y participer sont le groupe français Stellantis (Ex-PSA) avec les marques Peugeot, Citroën, Fiat, Opel et Jeep, ainsi que l’entreprise française traditionnelle Renault. Volkswagen et Tesla participeront dès qu’elles auront développé et proposé une petite voiture électrique adaptée.
Pour les clients, les tarifs de location sont basés sur les prix de vente des modèles de voitures respectifs. Par exemple, pour la Fiat 500 et la Peugeot E-2008 c’est 99 euros par mois, pour la Citroën ec 3 c’est seulement 54 euros, pour l’Opel Mokka électrique c’est 119 euros et pour la Jeep Avenger c’est même 149 euros .
Contrairement à un contrat de leasing avec option d’achat, avec le leasing social, vous n’avez pas à effectuer un paiement unique au début – qui autrement s’élèverait souvent à plusieurs milliers d’euros. En revanche, au terme des trois ans du contrat, la voiture ne vous sera pas proposée à la vente à sa valeur résiduelle. Le client du leasing social ne doit payer que la recharge et l’assurance tous risques de la voiture, mais pas l’entretien technique et les éventuelles réparations.
D’ici 2024, on s’attend à ce que jusqu’à 25 000 voitures soient disponibles pour le programme. Ce nombre devrait doubler d’ici 2025. Cela représenterait alors environ dix pour cent des voitures électriques vendues en France chaque année. Le projet est quelque peu freiné par le manque de petites voitures électriques relativement bon marché. Lors du développement de nouveaux véhicules respectueux de l’environnement, les constructeurs automobiles se sont d’abord concentrés sur les modèles haut de gamme de la classe moyenne ou luxueuse, mais leur prix moyen est de 60 000 euros.
Ce n’est que maintenant que les fabricants emboîtent le pas avec des modèles plus petits. La nouvelle Renault R5 électrique n’arrivera sur le marché qu’au plus tôt fin 2024, avec un nouveau prix attendu de 25 000 euros, et la version électrique de la Renault Twingo (nouveau prix 20 000 euros) n’arrivera qu’au plus tôt. 2026.
Le leasing social français vise également à favoriser le retour en Europe de la production automobile, délocalisée depuis de nombreuses années dans les pays étrangers à bas salaires. Mais afin d’éviter des accusations de discrimination et d’éventuels procès devant l’Organisation mondiale du commerce, le critère du CO2 le plus faible est utilisé.2-Les émissions lors de la production sont prises en compte.
Il n’y a pas un seul modèle en provenance de Chine parmi la quarantaine de modèles désormais éligibles au programme. On y utilise encore trop de charbon pour produire de l’énergie et le transport maritime a également un impact négatif. Cela signifie par exemple que la petite voiture électrique Spring de la filiale roumaine de Renault Dacia, qui connaît un grand succès sur le marché, ne peut pas être incluse car elle est fabriquée en Chine.
Il est peu probable que le Model 3 de Tesla soit présent car il vient également de Chine, mais le Model Y, fabriqué à Berlin-Grünheide, oui, mais cela coûte trop cher pour le programme de leasing social.
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