Moines, esprits et guerriers. Le Japon bouddhiste à l’honneur

Moines, esprits et guerriers.  Le Japon bouddhiste à l’honneur

C’est un personnage au visage doux, probablement assis en méditation (zazen), celui qui accueille les visiteurs de l’exposition “Chefs-d’œuvre de la sculpture bouddhiste japonaise” organisée par Takeo Oku, à la Scuderie del Quirinale jusqu’au 4 septembre. C’est la première œuvre que l’on peut voir et il ne pouvait en être autrement puisqu’elle met en scène Shaka Nyorai, c’est-à-dire celui qui a atteint l’illumination une fois terminé le cycle des réincarnations à travers les six mondes, celles dans lesquelles, selon tous les êtres doués de une âme doit passer. Il s’agit en l’occurrence d’une œuvre en bronze d’environ 60 centimètres, datant du VIIe siècle et provenant de Tokyo mais toutes les 20 autres œuvres exposées, de la période Asuka à la période Kamakura (VIIe-XIVe siècle), sont en bois ou matériaux en bois.

DES PHOTOS

Nyorai, avec Bosatsu, Myoo et Te, représente l’une des principales figures auxquelles sont dédiées les statues de culte japonaises. La gentillesse est un sentiment récurrent sur les visages de ces sculptures, mais la colère et d’autres émotions sont également gravées sur les sculptures à partir desquelles on peut retracer l’âge historique précis du Japon et le style précis de cette période.

L’affirmation de la sculpture sur bois, par exemple, coïncide avec la période « heian » (VIIIe siècle, à partir de 784), qui entraîne plusieurs changements substantiels dans les techniques mais aussi dans l’utilisation des matériaux. Des types particuliers de bois étaient également importés au Japon s’ils étaient jugés valables pour les besoins de la sculpture, comme le bois de santal, avec lequel le « Kannon à onze têtes » était fabriqué. La statue, du musée national de Nara, est importante car elle fut l’une des premières images du bouddhisme ésotérique et fut entièrement sculptée dans un seul bloc de bois de santal, partiellement peint.

Toutes les statues rassemblées dans l’exposition romaine proviennent de temples et de sanctuaires japonais et ont été essentiellement créées par des moines – les soi-disant busshi- qui, même lorsqu’ils n’exerçaient pas de fonctions sacerdotales, récitaient des mantras tout en sculptant, selon l’enseignement bouddhique.

Informations utiles
« Chefs-d’œuvre de la sculpture bouddhiste japonaise »
Du 29 juillet au 4 septembre
Scuderie del Quirinale via XXIV Maggio 16 Rome

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.