« Mon chien, c’est ma liberté » : les chiens-guides d’aveugles à l’honneur au centre éducatif Woippy

Les chiens-guides d’aveugles étaient à l’honneur à Woippy ce dimanche, lors d’une journée organisée par la Fédération française des associations de chiens-guides d’aveugles (FFAC). C’est elle qui les forme et les délivre aux personnes déficientes visuelles. Au centre éducatif de Moselle, une dizaine de ces chiens sont dressés chaque année mais cela a un coût : 25 000 euros par chien. “Il faut payer les dresseurs par an puis les soins vétérinaires. C’est donc presque une sous-estimation.“, note Missoum Ouadah, directeur général de l’association des chiens-guides de l’Est.

Il note que si les personnes malvoyantes ne paient pas un euro pour obtenir un chien-guide, l’Etat ne finance pas les associations. “95% de notre financement est lié à la générosité du public. Ce sont des dons ou des héritages. Sans cela, nous ne pourrions pas fonctionner. Les autorités locales nous aident notamment avec la mise à disposition de chambres“, poursuit-il.

“Quand il y a une branche à 1m70, mon chien la sent”

Michelle a 73 ans et cette habitante de Bouley-Moselle est totalement aveugle depuis 10 ans. Cependant, ses problèmes de santé ont commencé quand elle avait la vingtaine. Elle a d’abord eu un premier chien qui a été abattu car son comportement était inapproprié, avant d’avoir Wanda : “Ma chienne est ma liberté, je peux faire ce que je veux. Je peux avoir la tête dans le ciel, j’ai confiance et je ne tombe pas.

Equipé d’un harnais et d’une clochetteWanda remplace ses yeux et la prévient même dans des situations plus complexes. “Lorsqu’il y a une branche à 1m70, mon chien le sent et me fait le contourner. C’est mon bras, c’est une extension de moi-même. Quand je laisse tomber quelque chose, elle le ramasse“, raconte la Mosellane. Sur un ton plaisantant, elle reconnaît même que c’est la plus belle rencontre après son mari.

“Avoir un chien me socialise aussi car le handicap ça fait peur”

Sans lui en vouloir, son mari Serge assure qu’il n’a jamais vu sa femme épanouie comme elle l’est aujourd’hui. “Avant, quand elle se promenait avec sa canne blanche, elle revenait au bout de 35 minutes. Depuis qu’elle a Wanda, elle met une heure voire une heure et demie pour le même trajet. Elle discute avec les gens, elle discute», sourit-il avant que Michèle ne complète : «Avoir un chien me socialise aussi car le handicap ça fait peur. Quand on a une canne, les gens ne s’arrêtent pas. Là, ils caressent le chien et la discussion commence.

Cependant, le chemin pour obtenir un chien-guide peut parfois être long. Si Michèle s’estime « chanceuse » d’en avoir eu une après neuf mois d’interventions, certaines attendent parfois jusqu’à deux ou trois ans.

Lire aussi

Le 29/09/2024

“Ce n’est pas de la poésie. Le cerf exprime sa frustration” : les beuglements ont commencé dans le parc Sainte-Croix

#Mon #chien #cest #liberté #les #chiensguides #daveugles #lhonneur #centre #éducatif #Woippy

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.