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«Mon commissaire cynique, un nouveau Clint Eastwood»- Corriere.it

«Mon commissaire cynique, un nouveau Clint Eastwood»- Corriere.it
De Claire Maffioletti

L’acteur principal de la nouvelle série “Il clandestino”, bientôt sur Rai1

Veste en cuir, froncement de sourcils, pas de sourire. Celui qui selon toute vraisemblance s’apprête à rejoindre d’illustres commissaires, inspecteurs et prêtres dans l’équipe des personnages les plus aimés de la série télévisée, n’est pas un grand compagnon. C’est pourtant ce qui a convaincu Edoardo Leo de se lancer dans la série longue. Il sera le visage de Luca Travaglia, ancien inspecteur en chef de Digos qui a quitté la police après une attaque dont il se sent responsable. Son besoin de changer de vie l’a amené à quitter Rome pour Milan, une ville qui est presque un autre protagoniste de Il clandestino, bientôt diffusé sur Rai1. Un lieu cosmopolite, où Travaglia (nomen omen) ouvrira son agence de détective avec Palitha (Hassani Shapi), un collègue cinghalais.

«Je n’avais pas l’intention de m’essayer à la série longue, surtout à cause des autres engagements que j’ai – explique Leo – . La vérité est qu’avant, quand cela m’a été proposé, l’étincelle ne m’avait jamais frappé comme c’est arrivé dans ce cas». Grâce à un personnage loin des canons habituels : « Un rôle comme celui-ci est un cadeau pour un acteur – poursuit-il -. Il a une douleur intérieure qui implique un défi : il faut rendre sympathique un cynique. C’est quelqu’un qui parle peu, endurci par la vie, qui a subi un dommage sentimental : il a été trahi par la femme qu’il aimait. Il combattait le terrorisme mais il avait l’ennemi chez lui et puis il est devenu lui-même. Au final, tu aimes Travaglia non pas parce qu’il est gentil mais parce que c’est quelqu’un qui souffre». Autant d’éléments qui, contrairement à la prudence qui accompagne habituellement les débuts, poussent l’acteur à aller trop loin : « Je crois fermement que Travaglia peut devenir un personnage iconique. Une sorte de Clint Eastwood italien. Cela m’a donné envie d’arrêter et de faire ça pendant six mois. Il parle cinq langues, pratique les arts martiaux, n’a peur de rien : c’est une sorte de machine mais il a une grande fragilité à l’intérieur. Je pense que les gens vont adorer ce personnage, qui aide les autres mais apparemment sans empathie. Avec mon associé, Hassani Shapi, nous ressemblons parfois à Bud Spencer et Terence Hill ».

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Réaliser la série (“même si c’est presque douze mini-films”), un ami proche de l’acteur, Rolando Ravello. Lui aussi convaincu par un projet loin des clichés. « Nous sommes à la limite de ce qui peut être fait sur Rai 1, nous en sommes conscients. Le nôtre n’est pas un personnage complaisant : dans le premier épisode il noie ses douleurs dans l’alcool, il a une plaie ouverte qui continue de saigner et qui va cicatriser grâce à ceux qu’on n’attend pas, les derniers». Chaque épisode se concentrera sur une communauté ethnique différente : ce sont les clients de Travaglia. « Sa vie recommence en s’occupant des gens dont personne ne se soucie : il découvre une humanité qu’il ne connaissait pas auparavant. Nous pensons que c’est un bon message, également pour le public de Rai1. C’est un roman de renaissance complet.”

C’est pourquoi Milan devient fondamentale, comme le confirme la productrice Paola Lucisano : « Milan se prête à être une ville internationale, une ville du futur : j’ai tout de suite cru à l’importance que la série se déroule ici, même si c’est un endroit très cher. C’est un projet auquel nous croyons fermement et sur lequel nous travaillons depuis des années : nous nous sommes concentrés sur l’idée initiale de Renato Sannio, en créant une structure robuste». L’espoir est que ce qui va arriver est la première saison de beaucoup. « Voyons voir – reprend Leo -, mais s’ils aiment ça, c’est l’idée. Je ne suis pas un grand fan d’identification mais j’avoue que dans ces mois de plateau je galère : j’ai pris une maison à Milan, je ne reste délibérément pas à l’hôtel, je vis une vie à Milan. Je suis souvent seul. A 50 ans, le cynisme commence à arriver : j’ai développé une vraie idiosyncrasie envers la rhétorique, par exemple. Je ne peux plus me retenir face à ceux qui ont une opinion sur quoi que ce soit.”

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Jouer un personnage comme ça, donc, c’est aussi un exutoire: « Je suis content car jusqu’à présent j’ai surtout fait des comédies : avec plaisir, mais parfois c’est aussi un peu frustrant. Faire une série avec un personnage aussi douloureux me permet de montrer jusqu’à mon âme la plus sombre : cette série m’a mis en paix avec mon métier, dépassant les registres habituels ». Beaucoup d’histoires racontées s’inspirent d’événements d’actualité réels : “Il y a eu beaucoup de travail de documentation – conclut Ravello -. La barre des séries longues dans le monde a beaucoup monté et ce n’est pas un contenu destiné à mourir dans notre province. C’est un produit exportable : cela nous rend particulièrement fiers».

5 mars 2023 (changement 6 mars 2023 | 10h24)

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