Simple comme Sylvain, de la réalisatrice québécoise Monia Chokri, a décroché vendredi le César du meilleur film étranger devant le succès américain Oppenheimer lors de la 49e cérémonie des Césars, grand-messe du cinéma français.
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a lancé d’emblée la réalisatrice au moment de prononcer son discours de remerciements, affirmant qu’elle ne s’attendait pas du tout à recevoir ce prix. Une boutade à laquelle le réalisateur d’Oppenheimer a offert un sourire amusé.
Plus sérieusement, Monia Chokri a remercié une foule de collaborateurs, dont la productrice Nancy Grant, connue pour son travail avec Xavier Dolan et Anne Émond. Tu as fait de moi une cinéaste
lui a-t-elle dit, émue.
Je peux dire aujourd’hui que la vie que j’ai, elle est plus grande que celle que j’ai rêvée.
Outre Oppenheimer de Christopher Nolan, le film de Monia Chokri affrontait pour César du meilleur film étranger L’enlèvementde Marco Bellocchio, Les feuilles mortesd’Aki Kaurismäki, et Des jours parfaitsles Wim Wenders.
C’est la quatrième fois de l’histoire des Césars qu’une femme s’impose dans cette catégorie, après Jane Campion en 1994, Sofia Coppola en 2005 et Valerie Faris en 2007.
« Simple comme Sylvain », de Monia Chokri
Un film déjà décoré
Cette comédie sentimentale, qui met en vedette Magalie Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal, avait reçu une ovation de sept minutes lors de sa première mondiale, à Cannes, en mai 2023, où il avait été sélectionné dans la section Un Certain Regard.
Ce film a déjà été primé au Festival de Cabourg, dans le nord de la France, où il a remporté le grand prix du jury et le Prix de la jeunesse.
Simple comme Sylvain raconte l’histoire de Sophia, 40 ans, une professeure de philosophie qui vit depuis 10 ans avec Xavier, professeur de science politique. Sa vie bascule le jour où elle rencontre Sylvain, un entrepreneur des Laurentides dont le mode de vie est aux antipodes du sien. Elle quitte tout afin de vivre une passion dévorante avec lui.