Mono – Serment

Mono – Serment

2024-06-14 10:00:43

(c) Mono

Jouer avec les marées musicales est et reste la grande spécialité de Mono. Même après un quart de siècle, les Japonais ne se lassent pas de se défouler dans la frontière essentiellement purement instrumentale entre rock, métal et post-épopée progressive. Cette fois, le quatuor se consacre aux questions existentielles fondamentales, enregistrées une dernière fois sous l’égide de Steve Albini, décédé récemment et bien trop tôt. La vie, la mort et le temps qui passe s’avèrent être le leitmotiv du film hypnotisant. “Serment”.

De nombreuses pièces de longue durée repoussent les limites de la faisabilité narrative avec un enthousiasme croissant. “Hear The Wind Sing”, placé au cœur de l’album, dure un peu moins de neuf minutes et n’est même pas la chanson la plus longue. Au début, il n’y a en fait que le murmure irréel et délicat du vent avant que les premiers instruments ne tentent une envolée prudente. Vous ne rencontrerez pas de grains dans Mono en 2024, mais vous retrouverez grâce et intensité en retour. La culture de la structure post-rock classique est bonne et de plus en plus de cordes progressent – un avant-goût parfait de la prochaine tournée de musique de chambre.

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La puissance et la dureté restent l’exception absolue et ne sont utilisées que de manière très ciblée, voire pas du tout. Au point culminant dramaturgique de «Moonlight Drawing», par exemple, les choses peuvent devenir plus bruyantes et plus spécifiques, tandis que le grinçant «Run On» (un spécial Albini) aime plonger dans ses propres profondeurs émotionnelles et lutter pour une catharsis absolue, qui, malgré sa longueur, s’atténue beaucoup trop vite. Et pourtant, même dans la lourdeur ténébreuse, la beauté de la structure affirmatrice de vie reste le grand art mono, comme dans le grand « We All Shine On », dont les boucles scintillent, ou le court, explosif et à la fois intime « Oath ». ».

70 minutes de mise en scène – cela semble presque injuste, mais au final Mono capture exactement tout ce qui les a fait mûrir ces dernières années dans une sorte d’énigme post-rock, sans exagération ni fausse ironie. Les Japonais réfléchissent à leur classe, peut-être un peu plus calme et symphonique que la précédente, mais c’est justement ça qui est bien. « Oath » ne joue en aucun cas la sécurité, mais s’efforce d’obtenir une épopée sophistiquée qui vous surprend soudainement et ne vous lâche pas. De superbes chansons, des nuances subtiles et un art instrumental continuent de tisser un fil familier, prenant un pas en arrière pour avancer de deux pas. Une fois de plus, Mono soutient son statut d’exception absolue avec un euphémisme sympathique.

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Note : 8/10

Disponible à partir du : 14 juin 2024
Disponible via : Pelagic Records (Cargo Records)

Site web: www.monoofjapan.com
Facebook: www.facebook.com/monoofjapan

Slider-Pic (c) Craig Murray

Mots clés: vedette, image complète, rock instrumental, mono, serment, post metal, post rock, critique

Catégorie: Magazine, Critiques



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