Pour le député, l’exemple de la une du quotidien Het Nieuwsblad d’hier est révélateur : “Le débat sur l’argent et la politique, comme le financement des partis, reste très prégnant. Cela crée un terreau fertile pour les extrémistes. Depuis le début de la Vivaldi, j’essaie de trouver un compromis entre les démocrates. C’est peut-être la dernière fois qu’on peut le faire avec des personnes raisonnables. Aujourd’hui, je constate les blocages et les solutions. Ce n’est pas seulement au niveau de la Flandre, nous avons aussi besoin des francophones pour lutter contre les extrémistes.“
Dans la perspective des élections de 2024, l’écologiste craint en effet une montée du Vlaams Belang et redoute que le formateur du gouvernement flamand soit par exemple Tom Van Grieken, le président du parti. “On voit par exemple qu’aux Pays-Bas, Geert Wilders essaie de se montrer raisonnable et constructif tandis que, en même temps, les démocrates font tout pour se comporter de manière irrationnelle et irresponsable, en adoptant une politique du spectacle et du conflit. C’est un paradoxe et une responsabilité énorme que nous devons porter ensemble en tant que démocrates.“
D’ailleurs, après les dernières élections de 2019, la Vivaldi avait précisément pour objectif d’être un dernier rempart contre le bloc nationaliste de la N-VA et du Vlaams Belang.
“J’ai souvent dit que la Vivaldi représenterait le dernier gouvernement de l’ancienne époque ou le premier de la nouvelle ère. Aujourd’hui, je pense qu’on est plutôt dans le premier scénario. Et c’est dommage, car en rassemblant les idées des libéraux, des sociaux-démocrates, des chrétiens-démocrates et des verts, nous pouvons réaliser un projet énorme, ambitieux et volontariste pour ce pays. Or, maintenant nous sommes dans une situation où tout se jouera aux urnes. Ce n’est pas une question qui concerne uniquement les Flamands. La responsabilité de Bart De Wever, c’est la responsabilité de tous les démocrates, y compris les francophones.“
Selon le député, un vrai débat devient urgent entre la gauche et la droite, avec pour objectif de trouver des convergences. “Frans Timmermans l’a fait aux Pays-Bas en rassemblant la gauche et les écologistes et ils sont arrivés deuxièmes. Ce n’est qu’un début : face aux grands défis, nous devons travailler ensemble et chercher des convergences. Il ne suffit pas de prévenir des dangers de l’extrême droite”, conclut-il.
