Montres suisses : chute des ventes en Asie avec des conséquences – Actualités

2024-09-17 14:08:51

  • L’industrie horlogère suisse exige des mesures de la part de la politique et de la Banque nationale pour renforcer sa compétitivité.
  • La demande mondiale de montres suisses est en baisse, selon l’Association de l’industrie horlogère suisse (FH) et la Convention patronale (CP).
  • Selon leurs propres déclarations, les constructeurs sont particulièrement préoccupés par la faiblesse de la demande en provenance d’Asie. Les segments de prix inférieurs et moyens sont particulièrement concernés.
  • Il ne s’agit pas d’un « appel à l’aide », souligne le président de la FH, Yves Bugmann, dans une interview à l’agence de presse AWP, et précise en même temps : « Mais nous voulons faire prendre conscience aux hommes politiques et à l’opinion publique de nos problèmes et les sensibiliser ».

    Bugmann parle d’une situation tendue, les fabricants de montres étant particulièrement préoccupés par la faiblesse de la demande en provenance d’Asie. Les marques ont exporté beaucoup moins de montres, notamment vers la Chine et l’important marché horloger de Hong Kong. Les autres marchés ont mieux performé.

Segments de prix inférieurs et moyens concernés

Les dernières statistiques le montrent : de janvier à juillet 2024, les exportations horlogères suisses ont chuté de 2,4 pour cent à 15,2 milliards de francs par rapport à l’année record de 2023. Alors que le plus grand marché de vente, les États-Unis, a augmenté de 5 pour cent, les exportations vers les marchés suivants, la Chine (-23 pour cent) et Hong Kong (-20 pour cent), ont considérablement diminué en raison de la détérioration de la confiance des consommateurs.

Selon la FH, les entreprises qui fabriquent et vendent des montres dans les segments de prix inférieurs et moyens souffrent particulièrement de la situation tendue du marché et de la force du franc.

Cependant, les fournisseurs de composants sont généralement les premiers à ressentir les effets d’une baisse de la demande en montres, explique Bugmann : « Sur les 700 entreprises comptant environ 65 000 salariés, beaucoup ont déjà eu recours au chômage partiel, prolongé les congés d’entreprise en été ou même Employés licenciés.

Nous supposons que le nombre d’entreprises déclarant le chômage partiel va augmenter.

Le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) avait déjà souligné la situation précaire de l’industrie horlogère dans les chiffres du chômage publiés début septembre. En août, le taux de chômage était de 5,4 pour cent, le plus élevé du secteur. Dans l’ensemble, le taux était nettement inférieur à 2,4 pour cent.

«Nous supposons que le nombre d’entreprises qui enregistrent le chômage partiel va augmenter», déclare Bugmann. Il est difficile d’évaluer l’évolution de la situation, mais il n’y a aucune perspective d’amélioration à court terme.

La BNS devrait user de sa marge de manœuvre

Dans leur lettre, les deux associations appellent donc la politique et la Banque nationale à agir : compte tenu du ralentissement de l’inflation en Suisse, la banque centrale dispose d’une marge de manœuvre suffisante pour intervenir sur le marché des changes et affaiblir le franc. Les autorités monétaires décideront la semaine prochaine s’il y aura ou non une nouvelle baisse des taux d’intérêt.

Le gouvernement fédéral exige également de meilleures conditions-cadres. Dans ce contexte, les associations saluent les progrès réalisés en matière de libre-échange avec la Chine, l’Inde et les États du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay). La charge administrative pesant sur les entreprises doit également être réduite. «De plus en plus de lois rendent la vie plus difficile, notamment pour les petites entreprises», critique Bugmann.



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