Mort de l’écrivain Philippe Sollers : hommages unanimes pour “un joyau unique de la littérature”

“Sa quête de la beauté restera une source d’inspiration pour les générations à venir” a réagi Elisabeth Borne sur son compte Twitter suite à l’annonce du décès de l’écrivain. La Première ministre a écrit :“Philippe Sollers vient de nous quitter. Sa contribution au paysage littéraire français, son travail inlassable sur la forme, sa quête de la beauté resteront une source d’inspiration pour les générations à venir. Mes pensées vont à sa famille et à tous ceux touchés par son oeuvre.”

L’écrivain et critique littéraire Frédéric Beigbeder a regretté fortement cette disparition lors d’une interview avec Franceinfo, estimant qu’il s’agissait d’une “catastrophe pour la littérature contemporaine.” L’auteur de L’amour dure trois ans affirme que les livres de Philippe Sollers sont “parmi les plus beaux et surtout les plus tournés vers le bonheur.”

La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a écrit sur Twitter que “Philippe Sollers avait érigé la provocation en art et bousculé notre époque.” Elle a également déploré la perte de “ce personnage indomptable, inclassable, au regard taquin et à l’esprit vif”.

Philippe Sollers “avait érigé la provocation en art et bousculé notre époque.”

Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture

sur Twitter

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire également a réagi au décès de l’écrivain en publiant sur Twitter :“La France perd un écrivain libre, à l’écriture vagabonde et pourtant aiguisée comme une lame.” Il confie également :“Je perds un ami, intarissable sur notre passion commune : la musique. À sa femme et à sa famille, toutes mes pensées attristées.” Michel Field, directeur de la culture et des spectacles vivants de France Télévisions, a réagi en écrivant sur Twitter que Philippe Sollers était “le plus vénitien des écrivains français, tout en dédales, masques et labyrinthes.”

Pour le journaliste Franz-Olivier Giesbert, “ce qui va rester de Sollers, c’est qu’il était un immense critique littéraire.” Il fait notamment référence à l’ouvrage de Philippe Sollers, La Guerre du goût, que l’éditorialiste considère comme “un livre magistral qu’il faut avoir dans sa bibliothèque parce qu’il n’y avait que lui qui savait parler comme ça des grands auteurs avec des éclats de formules.” En tant qu’éditeur, l’intérêt de Philippe Sollers pour les jeunes écrivains et la nouvelle génération était très sincère et réel, ce qui explique pourquoi son absence va se faire sentir.

Le journaliste et critique littéraire Augustin Trapenard a écrit sur le réseau social : “Il avait parlé de lambeaux, de style et de scandale, avec cette joie contagieuse qui faisait de chacun de ses entretiens un dialogue délicieux. Adieu !”