Mort d’Oumar à Bobigny : l’Ivoire club avait déjà été fermé il y a deux ans

Mort d’Oumar à Bobigny : l’Ivoire club avait déjà été fermé il y a deux ans

L’Ivoire club, où Oumar Bathily a trouvé la mort à Bobigny, le 11 avril, tué d’une balle dans le dos, a déjà donné du fil à retordre aux autorités et à la justice depuis deux ans. La fermeture administrative imposée par le préfet Philippe Galli, vendredi, est la seconde en deux ans.« Ce site pose régulièrement des problèmes et c’est le second décès qui survient », rappelle le directeur de cabinet du préfet qui se souvient qu’un homme a trouvé la mort en juillet 2013, emporté par une hémorragie cérébrale, trois jours après une rixe aux abords de l’établissement. Deux mois plus tard, en septembre 2013, un trentenaire échappait de peu à la mort. A l’aube, un samedi de septembre, deux hommes en sont venus aux mains. Le second s’est vengé en écrasant le premier avec sa voiture, mais s’est fait rouer de coups, à son tour, par les amis de la victime. Il a miraculeusement survécu et l’enquête est toujours en cours.A cette époque déjà, les plaintes étaient nombreuses, pour des rixes et des débordements sur fond d’alcool. Pour les autorités, c’en était trop. Le préfet avait ordonné une fermeture de six mois, la durée maximale permise. Pour ouvrir, l’établissement aurait dû faire une déclaration préalable en mairie, disposer de l’avis favorable d’une commission communale de sécurité (au-delà de 1 500 personnes, il faut s’en remettre à l’avis d’une commission départementale de sécurité), d’une licence pour vendre de l’alcoolâ?¦Après six mois, les soirées ont peu à peu repris, et avec elles, les débordements sur la voie publique, jusqu’à ce tragique 11 avril 2015. Un homme armé d’un fusil à pompe, peut-être un client refoulé, a fait feu, devant la discothèque. Oumar est mort d’une balle dans le dos, cinq autres personnes ont été blessées.Comment ces soirées ont-elles pu reprendre sans davantage d’autorisations ? « On a généralement affaire à des associations qui louent et ne maîtrisent pas forcément ce qui se passe à l’intérieur », déplore un policier qui connaît d’autres adresses du genre sur le département. Mais pour la préfecture, l’Ivoire Club est la plus compliquée qu’elle ait à gérer. Malgré plusieurs tentatives, la gérante en titre des lieux, domiciliée en Seine-Saint-Denis, n’a pu être jointe, pas plus que le propriétaire de ces salles, à la tête d’une SCI.A moins d’un recours fructueux devant le tribunal administratif, l’Ivoire Club restera fermé pendant six mois. Au-delà, le ministère peut décider d’une fermeture définitive. La justice aussi peut décider de poursuites.LContrairement à ce qui a été indiqué dans nos colonnes dimanche concernant le meurtre d’Oumar Bathily, le parquet de Bobigny précise qu’aucun suspect n’a encore été placé en garde à vue. L’enquête est menée par la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.

2015-04-20 10:00:00
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