Le matin de sa disparition, Sébastien Le Pape avait été mis en examen pour « viol aggravé », confirme le procureur de la République de Caen, Joël Garrigue. Ce chirurgien orthopédiste et traumatologue, qui travaillait à l’Hôpital Privé de l’Estuaire (HPE) au Havre, a disparu jeudi 4 avril 2024 près d’Honfleur.
Après une battue organisée par sa famille et mobilisant une centaine de personnes dimanche 7 avril 2024, son corps a été découvert dans le bois du Breuil à Équemauville, près de Honfleur où il vivait avec sa famille (Calvados). Vendredi et samedi, des recherches restées vaines avaient été réalisées par la brigade cynophile de la gendarmerie et la police nationale, à l’aide d’un drone avec caméras thermiques.
Une plainte pour viol
Selon nos informations, sa mise en examen intervient après un placement en garde à vue dans le cadre d’une plainte déposée par sa femme, également médecin. Elle avait déposé plainte contre son mari pour viol, comme le confirme le procureur de la République de Caen. Contactée, elle s’insurge : « Toute plainte, qui aurait éventuellement été déposée, est annulée. Il n’y a rien eu ». À l’issue de son placement en garde à vue, Sébastien Le Pape avait été déféré devant le parquet de Caen et présenté devant un juge d’instruction, qui a décidé de son placement sous contrôle judiciaire, jeudi 4 avril 2024.
C’est dans le bois du Breuil à Equemauville, près de Honfleur, que le corps du chirurgien havrais a été découvert – Photo Marie-Ange Maraine
Extinction de l’action publique
Le père de famille de deux enfants, âgés de 4 et 7 ans, étant décédé, il y a extinction de l’action publique. « Elle se fera dans quelques jours, le temps que le juge d’instruction reçoive le certificat de décès et qu’il mette un terme aux différentes investigations qui sont en cours »précise le magistrat caennais.
Indépendamment de cette instruction, une enquête a été ouverte par le parquet de Lisieux pour « recherche des causes de la mort ». Dimanche, la police s’orientait vers la piste du suicide. Une autopsie et des examens devaient être réalisés pour connaître les circonstances du décès du quadragénaire. Contacté, le parquet de Lisieux n’a pas répondu à nos sollicitations.
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