Mort éditoriale et fin de la diversité

2024-09-17 19:31:49

La fin de la diversité: le groupe de médias zurichois fait ses adieux aux régions

Le groupe TX concentre ses services d’édition sur les zones métropolitaines de Zurich, Berne, Bâle et Lausanne. Des journaux comme le « Landbote » et la « Sonntagszeitung » perdent leur propre rédaction.

À l’avenir, les journaux du groupe TX ne disposeront plus de leur propre rédaction que sur quatre sites.

Image: Keystone

L’entreprise médiatique présente les mauvaises nouvelles par tranches. Il y a trois semaines, le groupe TX a annoncé la fermeture de deux des trois grandes imprimeries. Cela s’est accompagné de l’annonce selon laquelle l’entreprise de médias zurichoise souhaitait se concentrer sur quatre marques journalistiques sur le marché numérique.

On a maintenant compris ce que signifiait cette suppression : l’éditeur Pietro Supino a supprimé de nombreuses rédactions auparavant indépendantes. Les journaux régionaux zurichois («Landbote», «Zürichsee-Zeitung», «Zürcher Unterländer») perdent leur autonomie et font partie de la rédaction zurichoise du «Tages-Anzeiger». Les journaux de l’Oberland bernois («Thuner Tagblatt», «Berner Oberländer») seront entièrement intégrés dans la «Berner Zeitung».

En Suisse romande, la « Tribune de Genève » devient à terme partie intégrante des « 24 heures ». La «Basler Zeitung» reste pour l’instant indépendante, même si cette rédaction devrait également supprimer trois à quatre postes à temps plein. Mais cela ne suffit pas.

Concentration de la presse interne

Avec la concentration interne de la presse, l’indépendance éditoriale du « Sonntagszeitung » en allemand et du « Matin Dimanche » en Suisse romande sera également abandonnée. En Suisse romande, le magazine féminin « Femina » perd également sa rédaction ; le magazine est rétrogradé au rang de supplément mensuel aux quotidiens. Et en prime, le supplément événementiel hebdomadaire « Züri Tipp » sera supprimé.

En Suisse, il n’y a jamais eu autant de perte de diversité médiatique en une seule annonce.

Le directeur journalistique Simon Bärtschi explique que la nouvelle organisation réduira la « complexité des rédactions » et que l’entreprise se positionnera « de manière plus agile dans un monde médiatique en évolution dynamique ». Ainsi que : « Nous accompagnerons le changement avec le plus grand soin. »

Peu impressionné par les manifestations

Pour les syndicats, laissés dans l’ignorance quant à la deuxième tranche de coupes budgétaires, la situation est différente. Cela fait maintenant trois semaines qu’ils se battent pour que soit prolongée la procédure de consultation légalement requise pour les fermetures d’imprimeries. Cela donne au personnel, du moins en théorie, la possibilité de faire des suggestions sur la manière dont les opérations pourraient continuer. Cependant, on n’y croit guère, tout comme l’espoir que les manifestations qui ont éclaté en Suisse romande la semaine dernière aient un impact.

Tamedia, le nom du département d’édition du groupe TX, ne semble pas impressionné par la résistance. La nouvelle farce touche une fois de plus la Suisse romande de manière disproportionnée: 25 postes à temps plein doivent être supprimés en Suisse romande et 30 en Suisse alémanique, selon le communiqué. Le nombre total de 55 postes est nettement inférieur aux 90 postes à temps plein annoncés il y a trois semaines et qui doivent être supprimés dans le secteur journalistique. Cette réduction n’est toutefois pas le résultat d’une réflexion éditoriale soudaine, mais compense simplement des postes déjà vacants ou à créer dans un « hub numérique ». Cela laisse 90 postes à temps plein à supprimer.

L’achat ensemble est suivi d’une combinaison

La rénovation devrait avoir lieu rapidement. Le bureau des médias explique sur demande que les travaux dans la nouvelle organisation devraient commencer dès le début de 2025. Ce qu’elle n’explique pas, même lorsqu’on lui demande explicitement, c’est combien d’argent l’entreprise économisera en la démantelant. Les économies n’étaient délibérément « pas prioritaires » lors de l’élaboration de la stratégie, car cela empêchait de « discuter ouvertement des options ».

La patronne de Tamedia, Jessica Peppel-Schulz, directrice générale de Tamedia, a été à la hauteur de sa prétention de procéder à une réorganisation « radicale ». Il ne s’agit pas seulement de centraliser les services éditoriaux entre quatre marques médiatiques. Elle va encore plus loin dans l’assemblage de produits imprimés et en ligne et fait également traiter le contenu éditorial de Berne et de Bâle au siège de Zurich.

Avec cette décision stratégique, Tamedia abandonne complètement ses structures établies. Elle met également fin au chemin de croissance qu’elle a suivi de manière constante au cours des dernières décennies: elle a repris tour à tour le Berner Tagblatt Medien (“Berner Zeitung”, “Bund”), la société romande Edipresse, la société zurichoise et enfin le “Basler” du journal Christoph Blocher”. En se concentrant sur les zones métropolitaines, cela crée également la possibilité de réaliser les prochaines séries d’économies.

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