La Russie a accusé l’Australie d’inciter à la « paranoïa antirusse » pour avoir accusé un couple d’origine russe d’espionnage, a rapporté samedi l’Australian Broadcasting Corp (ABC).
La femme, âgée de 40 ans, technicienne en systèmes d’information dans l’armée australienne, s’est rendue en Russie et a demandé à son mari en Australie de se connecter à son compte officiel pour accéder aux documents de défense, a déclaré la police.
Le Premier ministre Anthony Albanese, s’adressant aux journalistes vendredi, a averti que « les personnes qui interfèrent avec nos intérêts nationaux devront rendre des comptes et c’est précisément ce que représentent ces arrestations ».
L’ambassade de Russie dans la capitale, Canberra, a déclaré qu’une conférence de presse des autorités australiennes vendredi sur les arrestations « était clairement destinée à lancer une nouvelle vague de paranoïa anti-russe en Australie », a rapporté l’ABC, citant un communiqué de l’ambassade.
L’ambassade a demandé des informations écrites aux autorités australiennes sur la situation du couple et envisageait « des mesures appropriées d’assistance consulaire », a rapporté l’ABC.
L’ambassade n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaires de Reuters.
Vendredi, Igor et Kira Korolev ont comparu devant le tribunal de Brisbane, selon les documents judiciaires, accusés chacun d’un chef d’accusation de préparation d’un délit d’espionnage, passible d’une peine maximale de 15 ans de prison. Ces accusations sont les premières en vertu des lois introduites en 2018.
Ils n’ont pas demandé de libération sous caution et ont été placés en détention provisoire jusqu’au 20 septembre, date à laquelle ils doivent comparaître à nouveau, ont rapporté les médias.
L’Australie, l’un des plus grands contributeurs non-OTAN au soutien occidental à l’Ukraine depuis l’invasion russe en 2022, a annoncé jeudi une aide militaire de 250 millions de dollars australiens (170 millions de dollars) à Kiev lors d’un sommet de l’OTAN à Washington.
Canberra a fourni des équipements de défense à Kiev, interdit les exportations de minerais d’aluminium vers la Russie et sanctionné plus de 1 000 personnes et entités russes.
