Motion pour interdire les relations sexuelles entre enseignants et élèves majeurs à l’école postobligatoire

Motion pour interdire les relations sexuelles entre enseignants et élèves majeurs à l’école postobligatoire

(Keystone-ATS) Dans le canton de Vaud, une motion souhaite interdire toute relation sexuelle entre enseignants et élèves majeurs à l’école postobligatoire. Porté par le député écologiste Yannick Maury et soutenu par des élus de tous partis, le texte a été déposé cette semaine au Grand Conseil.

“La situation actuelle est objectivement intolérable. C’est un problème grave de ne rien avoir à ce sujet dans la loi”, déclare Yannick Maury à Keystone-ATS. Selon lui, une telle interdiction est un élément fondamental de la relation pédagogique.

La motion demande précisément au Conseil d’Etat “d’interdire explicitement au corps enseignant du secondaire 2 d’entretenir des relations intimes avec des élèves”. Il s’agirait donc de modifier la loi sur l’enseignement secondaire supérieur (LESS) ou d’émettre une directive comme le Canton de Genève.

“Une inscription claire de cette interdiction pourrait avoir un effet préventif évident, et aider à contenir certains agissements” ajoute le député des Verts.

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Les relations sexuelles entre enseignants et élèves majeurs ne sont pas interdites dans la plupart des cantons romands à l’école postobligatoire. Seule Genève applique une tolérance zéro à ce sujet et a établi une directive claire à ce propos.

Le Département de l’Instruction publique (DIP) genevois stipule que “le personnel enseignant doit garder une distance appropriée en raison de son rôle d’autorité sur les élèves” et que “tout comportement, même consenti, affectant l’intégrité sexuelle est proscrit”.

Si les élèves de l’école obligatoire sont tous mineurs et que de telles relations y sont interdites, les élèves du postobligatoire atteignent la majorité pendant leur scolarité. “Une relation sexuelle entre deux adultes consentants est légalement acceptable, mais pose problème lorsqu’elle a lieu dans un contexte hiérarchique. En plus de l’ascendant évident dans cette situation, le risque de favoritisme dans la notation ou les décisions prises sur les élèves remet en question l’intégrité des établissements scolaires”, écrit-il.

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“En effet, comment ne pas envisager que celui ou celle qui partage une relation intime avec son élève ne le favorise pas lors de la correction de certains examens, en plus d’exercer une certaine influence sur cette personne?”, interroge l’élu écologiste.

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