Moyen-Orient : les critiques à l’égard de la guerre israélienne se font de plus en plus fortes

Suite à la poursuite des hostilités dans la bande de Gaza, les représentants des organisations internationales ont exprimé leur inquiétude quant au comportement des deux parties au conflit et ont condamné la rhétorique des hommes politiques israéliens. Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a critiqué les anciens et actuels représentants israéliens pour leurs déclarations sur les Palestiniens. Mercredi à Genève, il a parlé de « déclarations inhumaines et incendiaires ». “L’histoire nous a montré à quoi de telles expressions peuvent conduire”, a déclaré Türk. “Non seulement c’est inacceptable, mais un tribunal compétent pourrait interpréter de telles déclarations comme une incitation aux atrocités dans le contexte des circonstances dans lesquelles elles ont été faites”, a déclaré Türk.

Türk a parlé d’une crise des droits humains avec un recours inutile et disproportionné à la force par les forces israéliennes, une violence agressive des colons conduisant au déplacement forcé de communautés palestiniennes, et une augmentation alarmante du nombre de décès en détention et des allégations de mauvais traitements infligés aux Palestiniens en détention, notamment violences sexuelles. « Les autorités israéliennes doivent prendre des mesures immédiates pour mettre fin à l’impunité généralisée pour de telles violations », a déclaré Türk.

Le commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a également demandé une enquête sur les allégations de violences sexuelles portées contre le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens lors de l’attaque terroriste du 7 octobre, la plus grave de l’histoire israélienne. Toutes les victimes ont le droit que les agresseurs soient tenus pour responsables.

Selon les renseignements israéliens, le Hamas planifie depuis des années et de manière très détaillée une attaque cruelle et à grande échelle contre Israël. Cela ressort des données et des documents confisqués après le 7 octobre. Des croquis précis des cibles des attaques, des listes d’armes et des calendriers ont été trouvés parmi les combattants tués ou capturés de l’organisation islamique radicale palestinienne.

“C’est le niveau de détail et de préparation qui nous a le plus surpris”, a déclaré un officier du renseignement aux journalistes. Deux représentants anonymes du service ont rapporté les conclusions lors d’une conférence de presse. Le but de l’attaque était de “déclencher un choc qui briserait les gens”. Les données provenant de téléphones portables, d’ordinateurs, de tablettes, d’appareils GPS, de caméras GoPro, de cartes et d’ordinateurs portables “montrent des années de planification d’attaques contre des bases et des kibboutzim”, a déclaré l’un des officiers du renseignement. Les analystes ont découvert des plans tactiques détaillés sur des ordinateurs qui décrivaient non seulement les cibles, mais aussi les noms des unités impliquées et leurs tâches, avec des détails sur l’attaque, y compris le timing et une liste des armes nécessaires. Des photos satellites et des cartes exactes de deux des kibboutzim attaqués ont également été trouvées.

Entre-temps, la lutte d’Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza s’est intensifiée. L’armée israélienne a activé une carte d’évacuation qui divise la bande de Gaza en centaines de petites zones pour informer les civils des zones de combat. Cependant, les critiques se plaignent du fait que de nombreuses personnes n’ont ni électricité ni Internet pour consulter la carte.

En raison des attaques israéliennes constantes dans la bande de Gaza, la situation y devient de plus en plus insupportable, selon le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la zone côtière, Richard Peeperkorn. “La situation empire d’heure en heure”, a-t-il rapporté depuis Rafah, à la frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte. « Un enfant ou un jeune est tué à Gaza toutes les dix minutes », explique Peeperkorn.

Selon le Hamas, au moins 25 personnes ont été tuées dans le bombardement présumé d’une école dans le sud de la bande de Gaza. Le témoin oculaire Mohammed Salu, dont la sœur a été tuée dans l’attaque, a déclaré à l’AFP qu’il pensait que “ce n’était pas l’école elle-même qui était la cible des attaques, mais la zone qui l’entourait”.

Israël accuse le Hamas d’utiliser des installations civiles telles que des écoles, des jardins d’enfants et des hôpitaux comme cachettes et d’utiliser des civils comme “boucliers”, ce que nie l’organisation militante palestinienne. L’armée israélienne s’efforce de maintenir le nombre de victimes civiles aussi bas que possible, ont déclaré lundi deux officiers supérieurs israéliens lors d’une conversation avec des journalistes.Avec les agences

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