Le président Yoweri Kaguta Museveni a accueilli le 5 septembre 2024 Maama Kemirembe Mutahagarwa et sa famille au palais présidentiel d’Entebbe. Maama Mutahagarwa célébrait son 99e anniversaire.
« Je tiens à féliciter Maama pour avoir atteint l’âge de 99 ans », a déclaré le président Museveni.
Mme Mutahagarwa est l’épouse de feu Mutahagarwa, un Muhaya de la tribu qui a émigré de Tanzanie et s’est installé à Nsenyi Ruborogota sur une colline appelée Ntundu dans le district d’Isingiro dans les années 1950 et a établi une clinique pour soigner la population locale.
Le président Museveni a déclaré qu’il avait entendu parler des Mutahagarwas vers 1956 alors qu’il se trouvait à Ntungamo, où son oncle a ensuite déplacé son kraal dans la région de Nshenyi Ruborogota.
« Ensuite, j’avais un cousin qui revenait souvent me dire qu’il y avait un médecin appelé Mutahagarwa et qu’il les soignait », a noté S.E. Museveni.
Le président a également déclaré qu’en 1967, il avait les qualifications nécessaires pour aller à l’université, mais comme il lui restait six mois avant de pouvoir se présenter à l’université, il a dû occuper quelques postes d’enseignant car, à cette époque, il y avait une pénurie d’enseignants.
Il a été affecté comme enseignant pendant quelques mois à l’école de l’église Rukoni en Ouganda et il avait de la famille qui vivait à Karagwe, Isingiro.
« Donc, le week-end, je sautais sur mon vélo et je roulais de Rukoni à Kikagate, puis je me dirigeais vers Murongo et je traversais pour voir mes proches en Tanzanie. C’est là que j’ai vu leur maison (celle de Mutahagarwa) sur une colline appelée Ntundu, une très belle maison pour l’époque et une plantation de bananes, et je suis passé plusieurs fois par là », a noté le président Museveni, ajoutant qu’en 1971, lorsque Idi Amin est arrivé au gouvernement, il a travaillé avec le système de sécurité tanzanien et l’armée pour le combattre et pendant son séjour, il a fait la connaissance d’autres proches de Mutahagarwa, notamment le garçon qui était dans les Forces de défense tanzaniennes (TDF) au grade de capitaine en 1972, qu’il a rencontré à Dar-es-Salam.
Le 11 février 1979, le président Museveni faisait partie de la force qui a traversé Murongo pour combattre Idi Amin avec l’armée tanzanienne avec certaines des personnes qu’il avait recrutées à l’école primaire de Nyamiyaga près de Kigando.
« Quand nous avons traversé, il y avait une rumeur selon laquelle les soldats d’Amin étaient à Ntundu, mais après vérification, ils s’étaient enfuis, alors nous avons marché vers Mbarara et cette nuit-là, nous avons campé à Nsungyezi au carrefour de la route, puis nous sommes montés à Ngarama à Isingiro où nous avons établi notre base. Après 5 ans de combats vers la fin de 1985, nous avons pris l’ouest et j’ai conduit de Buhweju, à travers Rukungiri et Ntugamo, puis j’ai revu la colline. Lorsque nous avons pris le pouvoir en 1986, je suis retourné à Mbarara, j’ai demandé ce qui était arrivé aux Mutahagarwas et personne ne semblait savoir », a déclaré le président.
Il apprit plus tard que Mutahagarwa était un Muhaya de Tanzanie qui avait étudié à Makerere et avait ensuite établi une clinique sur la colline de Ntundu à Isingiro et qu’il était la première personne à s’y installer.
Alors que le président Museveni continuait à rechercher ses camarades, il a finalement rencontré Mme Mutahagarwa lors d’un rassemblement à Mbarara et ils se sont liés depuis lors.
« J’ai été très heureux d’apprendre que ce Mutahagarwa était un Muhaya qui s’était installé dans la région de Banyankore et qu’il avait fait du bon travail. Puis j’ai entendu dire que Mutahagarwa était en fait décédé en 1966. C’est ainsi que j’ai appris la nouvelle. J’ai donc pris comme devoir de rechercher la famille de Mutahagarwa et de voir comment nous pouvons les aider. Quand elle est venue et que nous avons pris contact, j’étais très heureux », a déclaré le président Museveni.
Il a ensuite remercié Maama Mutahagarwa d’avoir écouté son appel et d’être revenue de Tanzanie, affirmant que les Banyankore auraient été maudits pour ne pas avoir aidé quelqu’un qui avait des problèmes, sachant bien que son mari avait fait beaucoup de bonnes choses.
« Je suis donc heureux qu’elle ait répondu et qu’elle m’ait donné l’occasion de montrer à quoi ressemblent les vrais Banyankore comme moi. Pour quelqu’un qui a fait de telles choses et est mort parmi nous, vous les Banyankore, il était de votre devoir de bien vous occuper d’elle afin que les Bahaya de Tanzanie, lorsqu’ils entendent parler d’elle, reçoivent de bons rapports à votre sujet », a ajouté S.E. Museveni, affirmant que ce n’est pas seulement une question de bonnes manières, mais aussi de bonne diplomatie.
Il a remercié Maama Mutahagarwa pour l’opportunité de manifester la bonté du Seigneur et a remercié tous ceux qui ont aidé à défendre ses droits et les a encouragés à continuer pour qu’elle vive confortablement en paix.
Il a averti ceux qui essayaient de voler ses terres de reculer car il sait que la famille Mutahagarwas a été la première à s’installer à Ruborogota et que quiconque revendique la terre maintenant n’est qu’un voleur.
« Je ne pouvais pas tolérer cela et vous devriez dire à tous ceux qui le souhaitent de ne pas jouer avec ses terres, car je l’ai vu en 1967 et pendant la période où nous combattions Idi Amin. Il n’y avait personne d’autre sur la colline ni sur la route. Les magasins qui s’y trouvent viennent d’être installés. Ainsi, personne à Nshenyi, Ruborogota, Kikagate ne peut dire qu’il ne savait pas que ces terres appartenaient à Mutahagarwa », a averti le Président !
A la même occasion, le Président lui a offert 5 vaches frisonnes et lui a promis de soutenir financièrement leur SACCO familiale.
Mme Mutahagarwa est née le 25 juin 1925 et chaque 25 juin, son anniversaire est célébré.
Dans son discours prononcé par l’honorable Charles Ngabirano, ancien député du comté de Rwampara, Mme Mutahagarwa a exprimé sa gratitude au président Museveni pour l’honneur de célébrer son 99e anniversaire avec un déjeuner spécial qu’ils ont partagé ensemble.
« Je suis très heureuse et extrêmement reconnaissante de cette opportunité. Alors que je célèbre cette étape importante, je loue le Dieu tout-puissant et aimant qui m’a donné ce don spécial de la vie. Je prie pour qu’il continue de bénir, de protéger et de préserver votre sagesse alors que vous dirigez notre mère patrie. Merci de m’aimer et de prendre soin de moi de tout cœur. C’est grâce à vous que je célèbre mes 99 ans. Vous m’avez ramenée dans ce pays après l’exil, vous m’avez construit une maison et vous m’avez prise comme votre propre mère. Comment puis-je vous remercier ? Avec beaucoup d’humilité, je déclare qu’il n’y a aucune autre personne comme vous dans le monde entier. Ma promesse est de prier pour vous et votre famille », a déclaré Mme Mutahagarwa.
« Je vous remercie pour tout le soutien matériel et financier ainsi que pour vos visites physiques qui m’ont continuellement redonné le moral et l’envie de continuer à vivre. Je vous en suis très reconnaissante », a-t-elle ajouté.
En tant que cadre du NRM, elle est la marraine de la fraternité FRONASA de Bukanga Isingiro, Rwampara et Tanzanie qui était représentée par M. Bashir Kabetera et Abdu Barigye au déjeuner. Elle a noté que les vétérans de FRONASA sont maintenant très âgés et qu’ils ont besoin d’une assistance de routine.
M. Augustine Mutahagarwa, l’un des petits-enfants, a remercié, au nom de la famille, le président Museveni pour avoir toujours honoré leur grand-mère.
« Ce jour restera gravé à jamais dans nos mémoires. Vous nous avez donné tant de vie, votre Excellence. Elle (Mme Mutahagarwa) a traversé tant d’épreuves, mais vous l’avez soutenue et nous vous sommes très reconnaissants de votre gentillesse. Merci », a déclaré M. Augustine.
M. James Tweheyo, qui accompagnait également Maama Mutahagarwa, a remercié le président Museveni de l’avoir accueillie, elle et sa famille.
« Nous savons que vous êtes l’un de ses enfants et nous ne pouvons pas le prendre pour acquis. Merci beaucoup pour le déjeuner. Même si nous n’avions pas mangé, venir dans cette maison est très satisfaisant, Votre Excellence », a déclaré M. Tweheyo.
