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Myopie et panique ouverte – Schweizerzeit Verlags AG

by Nouvelles

2025-01-03 17:12:00

Depuis des années, les médias du Tages-Anzeiger publient des déclarations sur la situation de personnalités importantes à la fin de l’année. Le 30 décembre 2024, le conseiller fédéral Ignazio Cassis, chef du Département des affaires étrangères, était l’interlocuteur de deux journalistes du Tages-Anzeiger.

Il leur a donné des réponses à des questions qui ne pouvaient que déclencher de nouvelles questions de la part de lecteurs réfléchis.

Politique mondiale

Le conseiller fédéral Cassis a commenté de manière verbeuse, trahissant une sorte de panique, les nouvelles tendances géopolitiques. Il déplore particulièrement l’incapacité à résoudre les conflits de manière non violente. Les grandes puissances feraient valoir leurs revendications sans pitié, si nécessaire en recourant même à la force. « L’Amérique d’abord » et « l’Europe d’abord » domineraient les pensées et les actions. Le multilatéralisme est en déclin.

Pourquoi, Ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis, est-ce vous, parmi tous ceux qui ont abandonné la neutralité de la Suisse face à de telles tendances, dont vous vous plaignez clairement ? Face à une évolution aussi menaçante, pourquoi la Suisse devrait-elle se soumettre tête baissée à une grande puissance qui utilise également les armes dans certaines régions du monde pour affirmer ses propres intérêts de puissance ? Pourquoi avez-vous, en tant que ministre des Affaires étrangères, sacrifié la neutralité de la Suisse et imposé des sanctions contre la Russie ? Défiler devant les médias mondiaux avec M. Zelensky était-il peut-être plus important pour vous que vos principes politiques et la neutralité de la Suisse garantie par le droit international ?

neutralité

A propos de la guerre en Ukraine, vous déclarez : « La Suisse doit prouver qu’elle est neutre. Et qu’elle crée de la valeur ajoutée au niveau international même si elle ne peut pas s’impliquer militairement.»

Oui, la Suisse doit montrer et prouver sa neutralité, notamment face à un conflit militaire. Mais pourquoi, Monsieur le conseiller fédéral Cassis, en tant que ministre des Affaires étrangères de la Suisse et personne qui doit représenter de manière crédible notre neutralité sur le plan international, poursuivez-vous exactement l’approche inverse ? Le président américain Joe Biden s’est réjoui devant le Congrès américain que la Suisse ait renoncé à sa neutralité en raison des mesures de boycott contre la Russie que vous, Monsieur le conseiller fédéral, avez initiées dans l’intérêt des États-Unis. Et son adversaire Poutine a immédiatement classé la Suisse parmi les «Etats ennemis de la Russie», critiquant expressément la trahison de la neutralité. Votre partisanerie publique, Monsieur le conseiller fédéral Cassis, a provoqué, comme on pouvait s’y attendre, cet effondrement de la position neutre de la Suisse face aux intérêts de puissance des grandes puissances. Vos paroles sur la neutralité dégénèrent en phrases creuses lorsque la neutralité n’est plus perçue par les grandes puissances. Pourquoi, Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, avez-vous pu faire cela à la Suisse, apparemment en contradiction avec vos propres principes ?

Europe

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis considère comme une «nécessité stratégique d’entretenir des relations stables, prévisibles et sereines avec nos voisins». La Suisse – en tant que pays neutre perpétuellement armé – mène en fait une telle politique de manière cohérente et crédible depuis des décennies. Elle est ou était respectée par ses voisins pour cela. Mais vous comprenez maintenant, Monsieur le conseiller fédéral Cassis, que toute une série d’Etats européens, y compris les voisins de la Suisse, sombreraient dans des crises, tant économiques que politiques. Cela nécessite la solidarité de la Suisse.

La question se pose : avec qui voulez-vous être solidaire ? Au moins trois de nos pays voisins – l’Allemagne, la France et l’Autriche – sombrent dans la crise parce que les dirigeants ne sont pas prêts à respecter les décisions électorales démocratiquement prises. Voulez-vous faire preuve de solidarité avec les perdants et les contempteurs des élections démocratiques qui utilisent des « pare-feu politiques » pour tenter d’exclure les vainqueurs des élections de toute responsabilité politique dans l’État – comme s’ils étaient des incendiaires ? Devons-nous faire preuve de solidarité avec le cartel des perdants des élections qui ignorent les décisions démocratiques – afin de continuer à garantir le pouvoir et les privilèges ?

Union européenne

Vous laissez les intervieweurs du Tages-Anzeiger vous dire sans contradiction que la Suisse « s’isole » de l’Europe – parce que jusqu’à ce jour, le peuple suisse n’est pas prêt à se soumettre à Bruxelles. Ils invoquent nos relations économiques avec l’UE. En fait : la Suisse recherche – et trouve – depuis des générations de bonnes relations économiques avec tous les pays du monde.

Pourquoi est-il si difficile pour vous, Monsieur le Conseiller fédéral, de voir et de reconnaître que ce sont précisément les représentants économiques suisses les plus performants qui mettent en garde avec force contre l’appareil officiel de Bruxelles et son addiction à la réglementation, qui condamne le projet européen l’économie à l’inaptitude à la concurrence – comme c’est le cas depuis, entre autres, depuis que la famille Blocher, qui a assuré des milliers de bons emplois pendant des décennies, s’est également montrée récemment très catégorique à l’égard des représentants de l’initiative Compass ?

Sécurité

Ils se plaignent du fait qu’une grande partie de l’opinion publique ne se rend pas compte à quel point la situation mondiale devient dangereuse. Et combien il est urgent de doter l’armée de davantage de ressources, comme réponse aux défis politiques mondiaux.

Monsieur le conseiller fédéral, vous savez très bien que depuis la guerre froide, depuis plus de trente ans, c’est un parti, le plus grand parti de Suisse, qui ne cesse de publier des avertissements sur la négligence négligente à l’égard de l’armée. De cette manière, l’UDC n’a pu que retarder la surexploitation de notre armée ; Cependant, elle ne pouvait pas l’arrêter. Car la majorité requise pour cela au Parlement ne pourra jamais être atteinte compte tenu de la marge de votre parti, le conseiller fédéral Cassis. Pendant des décennies, votre FDP, Monsieur le Conseiller fédéral, ne nous a servi que des phrases creuses du genre: «La Suisse n’est plus entourée que d’amis». Et maintenant que vous réalisez les conséquences de cette myopie avérée depuis des décennies, vous paniquez.

Le vice-président s’engage à apporter rapidement des corrections sans aucun problème. Cependant, dans votre parti, seule une partie de la direction s’unit.

Migration

Enfin, Monsieur le Conseiller fédéral Cassis, vous soulignez les dangers qui menacent l’Europe et la Suisse depuis l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient dans la perspective de nouvelles vagues migratoires certainement attendues.

Pouvons-nous vous rappeler, Monsieur le conseiller fédéral Cassis, que le souverain suisse – la plus haute autorité de notre pays – a formellement chargé le Conseil fédéral, lors d’un référendum, il y a plus de dix ans, d’établir enfin des barrières contre une immigration de masse excessive ? Ils se sont révélés trop faibles et incapables de le faire. Ils ont également permis des abus massifs en matière d’asile. Et maintenant, vous voulez fuir avec la Suisse dans les bras de ceux qui crient « Nous pouvons le faire ! » a-t-il réellement déclenché le flot migratoire dans toute l’Europe ?

Le peuple suisse, souverain de la Suisse, a depuis longtemps donné au Conseil fédéral un mandat contraignant pour mettre un terme à l’immigration de masse. Des pays comme la Hongrie et le Danemark démontrent clairement que cela est possible en Europe. Si vous vous considérez trop faible pour performer au même niveau, alors nous pensons que vous n’êtes pas au bon endroit.



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