Une nounou, qui affirmait que son employeur était devenu « froid » après qu’elle ait révélé sa grossesse et n’avait pas réussi à la « contraindre » à démissionner avant de la licencier pour des motifs « fabriqués », a gagné 55 000 €.La Commission des relations de travail (WRC) a appris qu’il y avait un différend sur ce que la nounou avait dit à son employeur lors d’une réunion d’évaluation du rendement le 2 octobre 2023, après avoir déclaré qu’elle était enceinte.
L’employeur a témoigné que la nounou avait « clairement et sans ambiguïté déclaré qu’elle n’avait pas l’intention de revenir au travail ».
La nounou a nié cela.
Elle a déclaré que son employeur l’avait interrogée sur ses projets lors de la réunion, mais qu’à ce moment-là, elle « n’avait pas envisagé » ce qu’elle ferait car elle ne se sentait pas bien.
L’employeur a cependant déclaré qu’elle avait « félicité » son employée et « exprimé son bonheur » à l’annonce de la nouvelle avant de discuter de la « date de fin probable » de la nounou.
La nounou a déclaré que la réunion était « gênante » et marquait une rupture avec la « relation affectueuse et étroite typique que les parties entretenaient ».
Son témoignage était que la relation de travail « a changé irrévocablement » après la conversation.
elle a dit que lorsqu’elle a soulevé la perspective d’annoncer aux enfants de son employeur qu’elle était enceinte, l’employeur a cherché à changer de sujet.
La plaignante a ajouté que lorsqu’elle a cherché à « clarifier » ses droits aux congés annuels auprès de son employeur, ce dernier a adopté un comportement « froid ».Les communications avec son patron, qui avaient été « fréquentes et mutuellement amicales » jusque-là, sont devenues « rares et sèches », a déclaré la plaignante.
La WRC a appris que l’employeur avait envoyé un courriel à la nounou le 5 décembre 2023 concernant le calcul des congés annuels et indiquant que l’emploi de la nounou « prendrait fin » le 14 mars 2024.
La nounou, en réponse le lendemain, a dit à son employeur qu’elle n’avait pas démissionné et qu’elle prévoyait de commencer son congé de maternité en mars 2024.L’employeur et la nounou ont continué à être en désaccord dans leur correspondance jusqu’au 15 décembre 2023,date à laquelle l’employeur a allégué que la nounou avait rompu son contrat de travail en étant administratrice d’une entreprise familiale.
L’employeur a également cité une demande de permis de construire dans laquelle la nounou avait fait référence à une intention de travailler dans une ferme voisine, selon ce qui a été entendu par le tribunal.
La réponse de la nounou a été de déclarer qu’elle n’avait « aucun emploi » autre que dans le ménage de l’employeur.
Le 22 décembre 2023, l’employeur a de nouveau écrit à la nounou et a déclaré : « Votre emploi est menacé si vous n’êtes pas honnête avec nous. »
La nounou a dit à son employeur le 29 décembre de cette année-là qu’on lui avait conseillé de prendre un congé pour des raisons médicales. L’employeur a répondu en affirmant que la nounou avait été « malhonnête » au sujet d’engagements extérieurs.
Le courriel de l’employeur du 29 décembre faisait également référence à la conversation présumée au sujet de la démission comme un autre facteur qui avait nui à la confiance. Il poursuivait en déclarant qu’elle ne pouvait pas « faire confiance » à la nounou « pour être employée à la garde de nos enfants », a appris la WRC. Sa cessation d’emploi a été effectuée deux jours plus tard, le jour de l’An, a noté le tribunal.
L’avocate a déclaré que l’employeur avait « initialement tenté de contraindre la plaignante à démissionner ».
« Quand cela ne s’est pas produit, ils ont inventé des motifs fallacieux de licenciement », a ajouté l’avocate.
L’avocate a déclaré au tribunal que toutes les allégations soulevées par la nounou étaient niées et que le licenciement n’était « en aucune façon influencé par sa grossesse ».
L’arbitre a noté dans sa décision que la nounou et l’employeur « ont maintenu fermement leurs positions respectives lors d’un contre-interrogatoire rigoureux par l’avocat de la partie adverse » au sujet de cette réunion.
Il a dit que le conflit dans les témoignages entre les femmes était « essentiellement unachievable à résoudre », mais qu’il était clair qu’il y avait un malentendu.
Il a dit qu’il était « loin d’être inconcevable » que la nounou ait dit qu’elle mettrait fin à son emploi l’année suivante, ayant l’intention de signifier « mettre fin au point actif de son emploi et commencer son congé de maternité ».
« Il est tout aussi concevable, et pas du tout déraisonnable, que la partie intimée ait compris que la plaignante avait l’intention de démissionner de façon permanente », a-t-il écrit.
Il a écrit que la nounou aurait dû résoudre le malentendu en écrivant à son employeur. Cependant, il a écrit que l’employeur « n’a pas accepté qu’elle ait pu comprendre » et a plutôt « mal pris le fait que [la nounou] la contredise ».Ce n’était pas une base pour « une forme quelconque de sanction disciplinaire,encore moins le licenciement ».Il a noté que le contrat de la nounou stipulait clairement qu’elle acceptait de « ne pas accepter d’autre emploi » – mais que le document « ne contient aucune interdiction de participer à des organisations tierces à titre non salarié ».
Il a noté les témoignages de la nounou et de son père selon lesquels elle était actionnaire et administratrice des sociétés de son père sans participation quotidienne.
Il semblait que l’employeur « refusait simplement d’accepter » les explications de la nounou, a-t-il écrit, et a répondu à ses réponses par une autre allégation au sujet du document de planification.
L’allégation selon laquelle la nounou était malhonnête n’avait « pas du tout été démontrée », a-t-il ajouté.
Il a conclu que l’employeur n’avait pas démontré que le licenciement de la nounou n’était pas lié à la grossesse et a confirmé la plainte pour discrimination.
Il a accordé à la plaignante 15 mois de salaire pour la violation,soit 55 575 €,ainsi que 500 € supplémentaires pour une violation de la loi sur l’organisation du temps de travail.
Nounou licenciée en raison de sa grossesse : Analyze du cas et conséquences
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Ce texte relate le licenciement abusif d’une nounou et les suites judiciaires. L’employeur, après avoir appris la grossesse de la nounou, a adopté une attitude “froide” et a tenté de la “contraindre” à démissionner. Face au refus de la nounou, l’employeur a avancé des motifs fallacieux pour justifier son licenciement.
Déroulement des événements
Annonce de la grossesse : La nounou a annoncé sa grossesse. L’employeur a d’abord semblé réagir positivement, mais la relation de travail s’est ensuite détériorée.
Réunion d’évaluation : Une réunion d’évaluation s’est tenue où un différend est né sur les intentions de la nounou concernant son retour au travail après le congé maternité.L’employeur a interprété les propos de la nounou comme une volonté de ne pas revenir,tandis que la nounou a affirmé qu’elle n’avait pas encore pris de décision.
Modification de l’attitude de l’employeur : Après cette réunion, la relation entre la nounou et l’employeur est devenue tendue. les communications,auparavant “fréquentes et amicales”,sont devenues “rares et sèches”.
Tentatives de licenciement : L’employeur a envoyé un e-mail annonçant la fin de l’emploi de la nounou. Puis, l’employeur a accusé la nounou de rupture de contrat et de malhonnêteté.
Licenciement : La nounou a été licenciée, l’employeur invoquant des motifs non valables.
Procédure judiciaire: La nounou a saisi la Commission des relations de travail (WRC).
Décision de la WRC et Conséquences
la WRC a statué en faveur de la nounou, considérant que son licenciement était lié à sa grossesse et constituait une discrimination. L’employeur n’a pas réussi à prouver que le licenciement était motivé par d’autres raisons.
* Dommages et intérêts : L’employeur a été condamné à verser à la nounou 55 575 € (correspondant à 15 mois de salaire) pour le licenciement abusif, ainsi que 500 € pour une violation de la loi sur l’organisation du temps de travail.
Tableau récapitulatif des faits
| Événement | Description | Conséquences |
| :——————————————— | :————————————————————————————————————————————- | :—————————————————- |
| Annonce de la grossesse | Changement d’attitude de l’employeur | Début de la détérioration de la relation de travail |
| Réunion d’évaluation 2 octobre 2023 | Malentendu sur les intentions de la nounou post-congé maternité. | Tensions, rupture de la relation de confiance. |
| Tentatives de licenciement | Accusations de malhonnêteté et rupture de contrat infondées | Justification fallacieuse du licenciement. |
| Décision de la WRC | L’employeur n’a pas prouvé que le licenciement n’était pas lié à la grossesse. | Condamnation de l’employeur et versement de dommages et intérêts. |
FAQ – Questions fréquentes sur le licenciement d’une femme enceinte
1. Est-ce légal de licencier une femme enceinte ?
Non, le licenciement d’une femme enceinte est illégal et constitue une discrimination basée sur le sexe [[1]].
2. Quelles sont les protections dont bénéficie une femme enceinte ?
Une femme enceinte bénéficie de protections contre la discrimination et le licenciement, de l’annonce de sa grossesse à une période postérieure à son congé maternité [[3]].
3. que se passe-t-il si une femme enceinte est licenciée abusivement ?
Un licenciement pendant la grossesse est nul et peut donner lieu à des dommages et intérêts [[2]].
4. Quels sont les recours pour une salariée licenciée en raison de sa grossesse ?
La salariée peut saisir le conseil de prud’hommes pour contester son licenciement et demander des dommages et intérêts.