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Négociations commerciales difficiles : des baisses de prix à prévoir pour les consommateurs

by Nouvelles
Négociations commerciales difficiles : des baisses de prix à prévoir pour les consommateurs

Si les négociations commerciales, qui doivent s’achever le 31 janvier, sont “très difficiles”, les consommateurs devraient voir la différence dans leur portefeuille.

Malgré des négociales commerciales “difficiles”, “il y aura des baisses de prix pour les consommateurs”, a confirmé le patron des Mousquetaires/Intermarché, Thierry Cotillard, ce samedi, dans une interview accordée à Ouest France.

Les multinationales de l’agro-industrie cherchent “la déflation” mais les négociations qui s’achèveront le 31 janvier sont “très difficiles”, a-t-il reconnu.

“En revanche, je vous confirme qu’il y aura des baisses de prix pour les consommateurs”, ajoute-t-il, principalement sur les produits (beurre et pâtes, notamment) de marques distributeurs, appréciées des ménages en période d’inflation, mais aussi sur les produits fabriqués par des PME, avec qui les négociations prévues jusqu’au 15 janvier se passent “plutôt bien”, selon Thierry Cotillard, qui liste pâtes, biscuits et produits d’hygiène.

“Nous pourrions nous fâcher”

A l’image de ses concurrents, le patron d’Intermarché dénonce les hausses de prix demandées par les agro-industriels, citant Essity (Lotus) ou encore Mondelez (Lu et Oréo), alors que le prix de certaines matières premières a baissé. “Nous pourrions nous fâcher”, affirme-t-il, quelques jours après le déréférencement tonitruant de produits PepsiCo par son concurrent Carrefour.

“On pourrait rationaliser les assortiments (…) Si une marque nationale a 100 produits, si elle n’est pas raisonnable, peut-être que 60 produits suffiront”, suggère M. Cotillard, ajoutant qu’il lui est difficile de retirer de ses rayons des marques comme Coca-Cola vu les volumes vendus.

Il compte aussi poursuivre ses campagnes d’affichage humoristiques pour attirer l’attention des consommateurs sur les marques qui font de la “shrinkflation” en réduisant les volumes dans les paquets sans baisser le prix, voire en l’augmentant.

“Quand on reprend une enseigne, on embarque les collaborateurs”

L’autre dossier qui occupe la grande distribution française est le rachat par Intermarché et Auchan de plusieurs centaines de magasins Casino, le distributeur stéphanois faisant face à de graves difficultés financières impliquant une restructuration drastique de sa dette.

Le patron d’Intermarché, qui veut notamment reprendre deux tiers des 313 magasins grande taille concernés dans cette “tectonique des plaques”, se veut rassurant pour les syndicats: “Quand on reprend une enseigne, on embarque les collaborateurs”, promesse déjà formulée auprès de Bercy fin décembre pour la préservation d’emplois.

“Il faudra attendre fin janvier” pour l’aboutissement des négociations, ajoute-t-il, affirmant que le groupe, troisième derrière E. Leclerc et Carrefour, sera ensuite à “dix-huit points de parts de marché”, avec à la clé pour les consommateurs des baisses de prix “d’environ 15%” dans les magasins repris. Contrepartie, la suspension du “développement à l’international jusqu’à fin 2024” pour Intermarché.
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