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Négociations sur la dette: La course contre la montre est lancée aux États-Unis

Négociations sur la dette: La course contre la montre est lancée aux États-Unis

Les négociations sur la dette sont restées tendues vendredi. Joe Biden s’est dit optimiste sur la capacité de conclure un accord avec les républicains dans les prochains jours. Une situation d’impasse au 1er juin paralyserait la société américaine, avec des répercussions sur l’économie mondiale.

La course contre la montre est lancée. L’administration démocrate et l’opposition républicaine ont une douzaine de jours devant eux pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis. Cela pourrait se produire à partir du 1er juin, avec des conséquences potentiellement catastrophiques pour l’économie américaine, et même mondiale.

Depuis le G7 au Japon, le président Joe Biden a prévenu ce samedi 20 mai qu’il ne céderait pas aux demandes «extrêmes» des républicains, mais il s’est aussi dit optimiste sur la capacité de conclure un accord dans les prochains jours, a-t-il assuré à des journalistes en marge du sommet du G7 à Hiroshima. Quelle est cette menace qui plane sur l’économie américaine, et dont les répercussions pourraient bouleverser la conjoncture mondiale ? Libé fait le point.

Pourquoi il est crucial que ces discussions aboutissent ?

La Maison Blanche multiplie ces derniers temps les mises en garde sur un possible défaut de paiement. Si un tel scénario venait à se produire, l’Etat fédéral se verrait alors dans l’incapacité de débourser un seul centime, qu’il s’agisse de payer des salaires, verser des prestations sociales, rembourser ses créanciers. Ce serait «catastrophique» et «dévastateur pour l’Amérique et, pour le dire franchement, le monde entier» avait dit Joe Biden dans une vidéo diffusée avant la réunion du G7.

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Ce scénario menace dès le 1er juin si aucun accord n’est trouvé au Congrès pour relever le plafond d’endettement public autorisé. Le calendrier parlementaire complique encore l’affaire. La Chambre des représentants et le Sénat, qui ensemble composent le Congrès, et qui doivent pareillement voter sur la dette, ne siègent au même moment, jusqu’au 1er juin, que pendant quatre jours.

Où en sont les pourparlers ?

Ils avancent très lentement. «Les différences sont grandes sur beaucoup de sujets»a déploré vendredi Patrick McHenry, cité par le site NouvellesNation. Quelques instants plus tôt, c’était la Maison Blanche qui avait reconnu buter sur de «réelles différences» avec l’opposition républicaine et indiqué que les discussions étaient «difficiles». Vendredi, le chef des républicains à la Chambre des représentants Kevin McCarthy a quitté la table des négociations avec les représentants républicains Garret Graves et Patrick McHenry.

Les discussions ont ensuite repris un peu après cette “pause”. Cette reprise rend les démocrates «optimistes»a voulu rassurer dans la nuit de vendredi à samedi la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre. Les négociations se déroulent en l’absence du président Joe Biden, qui est au Japon pour la réunion du G7. Il a écourté sa tournée en Asie-Pacifique en raison de la crise de la dette américaine et doit rentrer à Washington dès dimanche après la fin du sommet de Hiroshima. «Il est informé quotidiennement» de l’état des négociations concernant la dette, et ce «plusieurs fois par jour»a précisé la porte-parole de la Maison Blanche.

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Pourquoi les négociations coincent ?

Le point de friction entre les deux camps est le suivant : la demande des républicains de réduire les dépenses fédérales, pour les ramener aux niveaux de 2022. C’est-à-dire couper 130 milliards de dollars de dépenses. «On ne peut pas dépenser davantage d’argent l’année prochaine»a affirmé Kevin McCarthy. Une ligne rouge que les démocrates refusent de franchir.

L’administration Biden, de son côté, fait pression pour prolonger le plafond d’emprunt jusqu’en 2025, selon les médias américains qui citent des responsables impliqués dans les pourparlers. Les démocrates veulent croire qu’un accord reste possible si les deux parties acceptent de ne pas obtenir satisfaction sur l’ensemble des demandes, selon une source proche des discussions.

Les deux camps se rejettent mutuellement la responsabilité. «Il est plus que temps que la Maison Blanche devienne sérieuse. Le temps presse»a tweeté Mitch McConnell, chef de la minorité républicaine du Sénat, accusant Joe Biden d’avoir attendu des mois avant d’accepter de négocier avec Kevin McCarthy.

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Les démocrates du Congrès, de leur côté, expriment une inquiétude croissante face aux revendications des républicains, qui veulent imposer des exigences de travail plus strictes aux bénéficiaires de certaines prestations sociales. «Les républicains menacent de faire chuter notre économie à moins que nous ne réduisions l’assurance-maladie, que nous expulsions des milliers de personnes de leurs logements sociaux et que nous mettions au chômage près d’UN MILLION d’Américainsa déploré dans un tweet l’élue démocrate Nanette Barragan. Leur plan fait passer la politique avant les êtres humains.»
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