Après quarante ans sans inflation, la hausse des prix des industriels de l’alimentation, qui reflète celle de leurs coûts, est bien spectaculaire. Le numéro un mondial du secteur, “Nestlé”, a publié le 25 avril un chiffre d’affaires de 23,5 milliards de francs suisses, en amélioration de 5,6 %. Cette augmentation relativement modérée masque un effet devises assez fortement négatif, de 4 %, ainsi qu’une croissance interne de 9,3 %, uniquement due aux revalorisations tarifaires, de 9,8 % en moyenne pour le groupe helvétique. Ses volumes vendus, en retrait de 0,5 %, en ont souffert sur les continents américain et européen, où le pouvoir d’achat des consommateurs est sous pression. Même Nespresso a vu ses volumes régresser de 1,1 %, alors que le chocolat (+ 5,9%) et la nourriture pour animaux (+ 3,5%) font mieux que résister, en dépit de la hausse des prix de vente de 12,2 % pour les croquettes et pâtées de nos amis à quatre pattes.
“Le fort démarrage de l’année nous permet de confirmer nos prévisions pour l’ensemble de 2023”, a déclaré Mark Schneider, l’administrateur délégué, dans le communiqué de Nestlé. Le groupe de Vevey vise une croissance interne (volume et prix) de 6 % à 8 % cette année et une marge opérationnelle courante récurrente (une mesure de rentabilité maison) entre 17 % et 17,5 %, plus ou moins stable par rapport aux 17,1 % de 2022.
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