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Niger loses top spot as primary supplier of uranium to the EU, as Kazakhstan takes the lead

Niger loses top spot as primary supplier of uranium to the EU, as Kazakhstan takes the lead

En 2021, le Niger a perdu son statut de premier fournisseur d’uranium de l’Union européenne (UE), dépassé par le Kazakhstan. Selon Euratom, l’uranium nigérien représente quand même un quart des importations européennes de ce combustible indispensable au fonctionnement des centrales nucléaires. En termes d’extraction, c’est la société française Orano (ex-Areva) qui est responsable en partenariat avec les autorités locales.

Cependant, sur les trois sites miniers confiés à Orano, un seul est encore en activité. Après quarante ans d’exploitation, un premier gisement a été abandonné en mars 2021 en raison de son épuisement.

Un autre site, la Société des mines de l’Aïr, basé à Arlit à 200 km de la frontière algérienne, est en fin de vie. Selon Emmanuel Grégoire, directeur de recherche émérite à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), elle produit environ 1 950 tonnes par an. Cependant, en raison de son exploitation de longue date, les nouveaux gisements ont une faible teneur en uranium, ce qui entraîne des coûts de production plus élevés.

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Le cours de l’uranium ne justifie plus les investissements

Après la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011, le cours de l’uranium s’est effondré. C’est également la raison pour laquelle Orano n’a pas lancé l’exploitation du troisième site d’Imouraren, considéré pourtant comme l’un des gisements les plus importants au monde. Le site est conservé en réserve car le cours de l’uranium ne justifie pas les investissements pour le moment. En attendant, le groupe industriel explore de nouvelles techniques d’extraction.

Les Français ne sont pas les seuls à être refroidis par l’état du marché : en 2015, le Niger a accordé les droits d’exploitation d’une mine à Madaouela, à seulement une dizaine de kilomètres du site d’Arlit. Huit ans plus tard, les travaux ne sont toujours pas lancés, même si la société canadienne GoviEx affirme maintenir ses activités sur place dans un communiqué publié le lundi 31 juillet. La Chine avait également obtenu les droits d’exploitation d’un gisement avant d’y renoncer.

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L’intérêt croissant pour l’énergie nucléaire ces deux dernières années a redonné de l’espoir aux producteurs. Cependant, selon Emmanuel Grégoire, il faut se rappeler que le Niger est un pays enclavé : la zone d’exploitation est située en plein désert, ce qui engendre des coûts d’exploitation très élevés pour le transport de l’uranium jusqu’au Bénin, avant de l’envoyer par bateau en Europe.

En 2022, selon l’Association mondiale du nucléaire, le Niger a produit un peu plus de 2 000 tonnes d’uranium, contre 4 500 tonnes dix ans plus tôt. Pendant cette même période, la part du pays dans la production mondiale a chuté de 7,6 % à 4 %.

Rééquilibrage grâce à l’or et aux hydrocarbures

La situation serait plus préoccupante pour Niamey si le pays n’avait pas investi dans deux nouvelles filières : l’or et les hydrocarbures. Selon Emmanuel Grégoire, l’Algérie a des contrats de prospection à la frontière, mais pour l’instant, la Chine est le seul pays à exploiter les ressources pétrolières du Niger. L’entreprise française TotalEnergies, qui se contentait d’assurer la distribution d’essence au Niger, a d’ailleurs quitté le pays l’année dernière.

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En 2021, les exportations de pétrole représentaient déjà presque autant en valeur que les exportations d’uranium.

Quant à l’or, les gisements sont pour l’instant exploités essentiellement de manière artisanale via l’orpaillage. Cependant, avec la hausse du cours de l’or depuis la pandémie, le minerai est devenu, de loin, la première source de revenus pour le Niger.

Tout cela a entraîné un rééquilibrage commercial entre le pays et ses partenaires. Alors qu’en 2016, la France était encore le principal partenaire commercial de Niamey, ce sont désormais les pays du Golfe, notamment les Émirats arabes unis, et la Chine qui occupent les deux premières places.

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