Tout n’a pas été rose pour Chelsea lors de cette victoire prosaïque 2-0 face au Servette. Ceux qui cherchaient un peu d’optimisme ont pu le trouver dans les performances encourageantes de certains nouveaux joueurs, tandis que le penalty de Christopher Nkunku et un but net de Noni Madueke au cours d’une deuxième mi-temps améliorée devraient assurer la qualification pour l’Europa Conference League en Suisse la semaine prochaine. Mais il y a eu aussi des moments où le mécontentement envers la direction du club sous Todd Boehly et Clearlake Capital s’est traduit par des éclats d’impatience dans les tribunes.
Après une première période plutôt tiède, où il était difficile de comprendre pourquoi Mykhailo Mudryk avait été préféré à Raheem Sterling en attaque, on a même pu entendre plus tard des voix s’élever contre le jeu basé sur la possession et le positionnement d’Enzo Maresca. L’Italien, qui s’efforce de redorer son blason auprès de ses nouveaux supporters, a sûrement remarqué les huées qui ont suivi en seconde période lorsque Moisés Caicedo a joué le ballon depuis la ligne médiane.
Le plus étrange est que Caicedo ait pris la bonne décision, étant donné que le milieu de terrain était le joueur le plus profond de Chelsea et qu’il était sous pression. Maresca, qui était ravi de remporter sa première victoire en tant qu’entraîneur principal, a dû être exaspéré. Il faut certainement applaudir un joueur qui garde le ballon. Après tout, il n’a pas fallu longtemps pour que Chelsea double son avantage après que Madueke ait conclu une action qui avait commencé par une passe astucieuse de la défense.
C’était un but important pour Madueke, un jeune ailier qui cherche désespérément à se créer des occasions dans la ligne offensive de Maresca, et cela donne à Chelsea un peu de répit avant d’affronter le Servette au match retour. Après un an hors de la compétition européenne, ce serait une surprise majeure si une avance de deux buts ne suffisait pas à les qualifier pour la phase de poules.
Maresca a pu se concentrer sur les aspects positifs, même s’il n’était pas satisfait des occasions concédées par son équipe dans les dernières minutes. Il a reconnu que Chelsea avait « joué avec le feu » après avoir mené 2-0 et a admis que ses joueurs étaient encore en train d’apprendre. Selon Maresca, Madueke doit être plus régulier. Les éloges ont été adressés au travail de Marc Guiu et un sourire a été adressé au jeune attaquant pour son échec comique en deuxième mi-temps.
La bonne nouvelle est que Maresca est confiant quant à la capacité de Cole Palmer, entré en jeu en deuxième mi-temps, à affronter les Wolves dimanche. Il était inquiétant de voir Palmer grimacer et se tenir la cuisse droite après la fin du match.
« À certains moments, j’ai vraiment apprécié l’équipe avec et sans le ballon », a déclaré Maresca. « Au début, l’équipe était très agressive. De plus, comme nous sommes dans un processus, il y a des moments où nous pouvons mieux gérer. »
Les événements se sont déroulés si rapidement à Stamford Bridge que même les rédacteurs du programme du jour de match ont été déçus par la décision de confier le maillot n°7 de Sterling à Pedro Neto. Un désastre, cependant ? Pas du tout, dit Maresca. Il a son groupe de joueurs préférés, donc personne ne peut être surpris que Sterling, Ben Chilwell et tous les autres marginaux d’une équipe qui a besoin d’être fortement réduite soient à nouveau absents.
Noni Madueke double la mise pour Chelsea malgré la pression de Gaël Ondoua. Photographie : Chris Lee/Chelsea FC/Getty Images
Les changements se succèdent. João Félix a été présenté avant le coup d’envoi après avoir rejoint l’Atlético Madrid et le onze de départ de Chelsea comptait six débutants. Kiernan Dewsbury-Hall, un favori de Maresca depuis ses années à Leicester, a fait de son mieux au milieu de terrain. Neto n’a pas eu assez de ballon sur le côté droit.
Mudryk reste une énigme sur le flanc gauche. Tout est dispersé chez l’Ukrainien. Après avoir tiré juste à côté, il a ruiné une contre-attaque avec une passe perdue. Après avoir battu Keigo Tsunemoto, il a repoussé le ballon pour un coup de pied de but.
ignorer la promotion de la newsletter
Inscrivez-vous à Football Quotidien
Commencez vos soirées avec le point de vue du Guardian sur le monde du football
Avis de confidentialité : Les newsletters peuvent contenir des informations sur des organismes de bienfaisance, des publicités en ligne et du contenu financé par des tiers. Pour plus d’informations, consultez notre politique de confidentialité. Nous utilisons Google reCaptcha pour protéger notre site Web et les données de Google. politique de confidentialité et Conditions d’utilisation appliquer.
après la promotion de la newsletter
Interrogé sur l’inconstance de Mudryk, Maresca a comparé sa prise de décision à un tirage au sort. « C’est Mudryk », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas seulement le cas ce soir. Depuis qu’il a rejoint le club, il a eu de bons et de mauvais moments. S’il devient plus régulier, il peut faire un pas en avant. Nous allons essayer de l’aider. Il doit comprendre que nous lui donnerons le ballon dans le dernier tiers du terrain et qu’il doit prendre la bonne décision. Beaucoup d’erreurs sont liées au choix. »
Chelsea a été hué à la pause. Servette, qui a terminé troisième de Suisse la saison dernière, a été à l’aise. Filip Jörgensen, nouvelle recrue de Villarreal, a contrarié Dereck Kutesa d’une belle parade.
Chelsea a néanmoins remonté le moral en début de seconde période. Pressant avec plus d’urgence, ils ont réussi à ouvrir le score lorsque Guiu a provoqué une erreur et Dewsbury-Hall a servi Nkunku, qui a contourné Jérémy Frick avant d’être fauché par le gardien du Servette.
La tension s’est dissipée après le penalty de Nkunku. L’ambiance est devenue plus légère lorsque deux remplaçants se sont combinés, Enzo Fernández servant Madueke, qui s’est échappé avant de tirer au ras du poteau de Frick. C’était un nouvel éclair du potentiel de Chelsea, mais il reste encore du travail à faire.
