Huit jours après la capture de Kidal par l’armée malienne, les autorités de transition ont nommé le général El Hadj Ag Gamou, une figure touarègue bien connue, au poste de gouverneur de la région du Nord. Ce choix stratégique vise à tourner la page après plus de dix ans de règne des groupes armés. Sa nomination symbolise le retour de l’État à Kidal après plus de dix années passées sous le contrôle des groupes armés.
Mercredi 22 novembre, le gouvernement de transition a désigné le général El Hadj Ag Gamou, une figure bien connue, comme gouverneur de la région, huit jours après que les forces armées maliennes – avec le soutien des miliciens russes de Wagner – ont repris cette région, contrôlée depuis 2012 par des groupes majoritairement touaregs.
Cette annonce intervient à la suite de la reprise de la ville, qui avait entraîné un exode de population. Depuis la reprise de la ville, les autorités de transition ont appelé les locaux à rentrer chez eux, assurant que les forces armées assureraient leur protection.
Pour les autorités de transition maliennes, la reprise de Kidal marque un tournant dans le conflit avec les groupes touaregs. Ils estiment qu’il s’agit d’un pilier essentiel de la reconquête de l’intégrité territoriale. La nomination du général El Hadj Ag Gamou vise notamment à affaiblir le CSP-PSD, le groupe rebelle touareg, et à asseoir le pouvoir de l’État dans la région.
Alors que la situation demeure tendue entre le gouvernement central et le CSP-PSD, plusieurs acteurs politiques au Mali appellent à renouer le dialogue pour instaurer un climat de paix et de confiance.
