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“Normal”: le conte décalé d’une adolescente rêveuse en quête de singularité.

“Normal”: le conte décalé d’une adolescente rêveuse en quête de singularité.

Benoît Poelvoorde, célèbre acteur et humoriste belge, a toujours été connu pour son franc-parler et son humour décapant. Pourtant, depuis quelques années, ses apparitions publiques sont de plus en plus rares. Récemment, il a confié à plusieurs médias qu’il traversait une période difficile marquée par des épisodes dépressifs et une instabilité émotionnelle. Son dernier projet, intitulé “Normale”, ne fait que confirmer cette tendance. Dans cet article, nous allons analyser comment l’acteur se montre de nouveau très fragile dans cette nouvelle production.


Normal est une comédie dramatique française qui raconte l’histoire de Lucie, une fille de 15 ans qui vit seul avec son père, William. Après la mort de sa mère, Lucie est obligée de s’occuper de son père, atteint de sclérose en plaques, tout en travaillant dans une sandwicherie pour gagner de l’argent. Elle rêve de devenir une grande actrice américaine et d’être découverte par un grand réalisateur. Pour échapper à une existence plutôt difficile, Lucie utilise sa grande imagination ainsi que ses fantasmes pour embellir son quotidien.

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L’intrigue est centrée sur la relation entre Lucie et son père, dans un contexte où les deux personnages doivent faire face à une assistante sociale qui évalue leur situation domestique. Les deux acteurs principaux, Justine Lacroix et Benoît Poelvoorde, forment un duo attachant qui apporte une grande partie de charme à cette comédie décalée. Le film, à la frontière de plusieurs genres, est réalisé par Olivier Babinet et écrit aussi par Juliette Sales et Fabien Suarez. Il est tiré de la pièce de théâtre écossaise de David Greig intitulée Monstre du couloir.

Le film explore également des thématiques adolescentes, notamment la normalité et la singularité, l’identité et la différence. Lucie y incarne l’adolescente typique qui cherche à s’accepter, tout en étant confrontée aux normes sociales qui dictent comment elle doit se comporter et qui elle doit être. L’utilisation de la fantaisie de Lucie pour échapper à son quotidien difficile permet au réalisateur de créer une ambiance de conte qui accentue la dimension psychologique de l’histoire.

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Le réalisateur construit tout son film sur cette tension, alternant entre les moments réalistes et les moments fantasmagoriques, créant ainsi une œuvre qui ne rentre dans aucune case de genre clairement définie. C’est un long-métrage singulier, qui donne à son public une autre manière de voir un film de facture française.

À travers une histoire touchante, Normal montre que les adolescents ont énormément de pression pour satisfaire les attentes des autres et qu’ils ont souvent l’impression qu’ils ne sont pas à la hauteur. En étant à la fois drôle et profond, Normal parvient à évoquer des sentiments d’angoisse et de vulnérabilité qui sont très universels.

La bande son de Jean-Benoît Dunckel et la photographie de Jean-François Hensgens apporte des nuances supplémentaires à l’histoire de Lucie, soulignant l’imaginaire et la créativité de l’adolescente, tout en capturant les moments poignants de la vie réelle.

En somme, Normal est un film touchant et émouvant qui parvient à évoquer l’imagination, la créativité et les émotions qui caractérisent l’adolescence. Les spectateurs seront emportés par l’histoire de Lucie et son père, sans doute leur propre histoire, et seront rapatriés dans leur propre adolescence.

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