Noseda, bâtisseur de ponts à cheval sur deux mondes en crise

2024-09-15 17:24:28

Gianandrea Noseda60 ans en avril, revient après un long voyage dans son Milan pour diriger le dimanche 15 septembre à 20 heures à la Sala Verdi, où sa carrière a débuté en 1994 avec le Grand Orchestre Sinfonica Giuseppe Verdi. Exactement trente ans plus tard, celui qui était alors diplômé du Conservatoire de Milan arrive à cet événement au sommet de sa maturité artistique, après avoir remporté du succès dans le monde entier, de Londres à Saint-Pétersbourg, de Zurich à Washington.

A l’occasion de cette édition du Festival MiTo, le Maestro dirige l’Orchestre de l’Académie Nationale de Santa Cecilia de Rome en interprétant avec brio De Jörg Widmannle Concerto pour deux pianos K. 365 de Wolfgang Amadeus Mozart escroquer Jan Lisiecki et Francesco Piemontesiet Symphonie No. 5 de Ludwig van Beethoven. La soirée est également le premier concert d’une tournée de cinq dates entre l’Italie et la Suisse avec l’Orchestre Santa Cecilia (Milan, Locarno, Rimini, Vérone et Merano).

Il est accompagné de deux jeunes pianistes déjà confirmés : le Suisse Francesco Piemontesiqui a fait ses débuts avec l’Orchestre en 2018, et le jeune Canadien Jan Lisieckilié à l’orchestre romain depuis 2012, présentera, aux côtés des deux chefs-d’œuvre du classicisme viennois de Wolfgang Amadeus Mozart et Ludwig van Beethoven, une composition récente du musicien allemand Jörg Widmannqui s’inspire des caractéristiques musicales des mouvements rapides des Septième et Huitième Symphonie de Ludwig van Beethoven recréées avec des caractéristiques instrumentales similaires.

Mais Noseda, universitaire actif de Santa Cecilia et invité régulier aux concerts de la Fondation Romaine depuis 1999, est également l’un des chefs d’orchestre les plus recherchés au monde, après les importantes reconnaissances obtenues l’année dernière et pour moitié en tant que Generalmusikdirektor du Théâtre de l’Opéra de Zurich, où il s’est imposé avec l’interprétation complète du Ring de Wagner et pour lequel il a été désigné en 2023 comme le meilleur chef d’orchestre de l’année par la critique allemande, à la hauteur des succès dans le États-Unis où il est directeur musical du National Symphony Orchestra of Washington.

Avec son ensemble américain, le National Symphony de Washington, il connaît de fréquentes incursions hors des salles. « Des concerts dans les gares, dans les prisons, les hôpitaux, les écoles, les banlieues, là où la musique n’arrive jamais, comme aime à le souligner le Maestro ». Noseda se soucie de la qualité de la musique qui émane de l’orchestre : depuis 2011, il rassemble une remarquable collection d’instruments de lutherie classique italienne, évaluée à 5 millions de dollars, qu’il prête gratuitement aux musiciens de ses orchestres : le National L’Orchestre Symphonique de Washington DC, à lui seul, possède sept violons et un alto. Après le succès de la version concert d’Otello, cette année se poursuit avec un projet très ambitieux dédié à Vanessa, l’opéra de Samuel Barber, que Noseda considère comme le produit le plus important de l’école de composition américaine. L’Opéra sera présenté au Kennedy Center pendant deux soirées (30 janvier et 1er février 2025) avec un casting de stars.

Il a également conclu la tournée avec l’Orchestre des Jeunes de l’Union Européenne fin août à Berlin, qui perpétue l’héritage de la musique et des valeurs promues par le grand Claudio Abbado, qui a d’abord soutenu la naissance d’un groupe de jeunes talents européens 50 il y a des années. « Abbado », explique Noseda, « a été le premier à soutenir la naissance d’un groupe qui rassemblerait la meilleure jeunesse musicale d’une Europe encore restreinte il y a 50 ans. Il y a désormais 27 pays, les meilleurs talents viennent de chacun. Pour eux, l’Europe n’est plus un rêve, c’est une réalité mise en pratique au quotidien. » Curiosité de la soirée, grâce à un public exceptionnel au concert, avec quatre autres chefs d’orchestre dans la salle : Donato Renzetti, Daniele Rustioni, Alessandro Bonato et Davide Massiglia. Soit, avec le maestro Noseda, quatre générations de chefs d’orchestre italiens. Un signal fort, également envers les institutions, de la qualité musicale de nos chefs d’orchestre.

Noseda croit en la paix et en la valeur de la musique, ayant également travaillé 10 ans aux côtés Valéry Guergiev en Russie, appréciant la culture et l’art du pays : « Je crois en une musique sans frontières. L’orchestre est en soi un message d’inclusion, pour jouer ensemble il faut s’accueillir. Cela vaut aussi pour le public, chaque concert rassemble les personnes les plus disparates.”



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