Nous devrions tirer les leçons de la deuxième mort de l’industrie solaire !

Deuxième exemple : les matières premières, « matières premières critiques ». Ici aussi, beaucoup de gens disent : soyez prudent. Pensez à l’industrie solaire ! Il existe une grande dépendance à l’égard de la Chine pour les matières premières essentielles à la transition énergétique. 97 pour cent de toutes les importations européennes de magnésium proviennent de Chine, 71 pour cent des importations de gallium et 83 pour cent de la production mondiale de gallium a lieu en Chine. Et les prix de certaines matières premières ont tellement baissé que, malgré tous les efforts de Bruxelles, il est difficile d’investir dans nos propres mines et raffineries. Et quand les choses se gâtent, la Chine fournit des matières premières à des prix aussi bas que la Russie le faisait autrefois pour le gaz, souvent fortement subventionné – et investit dans l’électricité. Il est vrai que Bruxelles et Berlin le constatent et font beaucoup pour résoudre le problème des matières premières. Mais une chose est claire ici aussi : il faudra de l’argent, beaucoup d’argent, pour sécuriser la chaîne d’approvisionnement, accroître la résilience tant évoquée – et créer les conditions d’une transformation verte. Le prix de l’indépendance verte, de la résilience verte, est élevé, même si cette subvention peut être politiquement considérée comme une « réduction des risques ».