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Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur Gaza, déclare l’Indonésie aux États-Unis et à l’ASEAN

Jakarta. L’Indonésie, fervent partisan de la Palestine, a déclaré samedi aux États-Unis et aux autres membres de l’ASEAN que la catastrophe humanitaire à Gaza était devenue quelque chose que le monde ne devait pas ignorer.

La ministre indonésienne des Affaires étrangères, Retno Marsudi, a assisté samedi, heure locale, aux pourparlers ministériels ASEAN-USA au Laos. Les Etats-Unis ont envoyé le secrétaire d’Etat Antony Blinken à la réunion. Retno a déclaré lors de la conférence que l’Indonésie souhaite que l’ASEAN et les Etats-Unis – que Jakarta considère comme étant en bons termes – contribuent également à la paix mondiale. L’Indonésie a même exhorté les deux parties à être systématiquement les « gardiennes des lois internationales ».

« Lorsque nous parlons de respect du droit international, il doit être appliqué à tous. Il doit être appliqué à la question ukrainienne, à la question de la mer de Chine méridionale et, bien sûr, à la question palestinienne », a déclaré Retno.

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« En Palestine, par exemple, nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux sur la situation humanitaire désastreuse à Gaza. Au moment où nous parlons, près de 40 000 personnes sont mortes. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu. Nous avons besoin d’une paix durable pour mettre fin à cette souffrance humaine », a-t-elle déclaré.

Blinken, qui s’est exprimé juste après Retno, a également évoqué la crise de Gaza, sa déclaration se concentrant principalement sur la conclusion de l’accord de cessez-le-feu proposé par la récente résolution parrainée par les États-Unis.

« Nous avons été très heureux que le monde entier ait soutenu cette proposition, y compris – ce que nous voyons rarement de nos jours – le Conseil de sécurité de l’ONU », a déclaré Blinken.

Il a ajouté : « Nous travaillons intensément chaque jour pour mener à bien cette proposition afin que nous obtenions un cessez-le-feu, que nous obtenions le retour des otages et que nous ouvrions la voie vers une paix et une sécurité plus durables. Nous sommes reconnaissants du soutien de tant de pays autour de cette table pour cet effort, et nous sommes déterminés à le mener à bien. »

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Le secrétaire d’État américain Antony Blinken participe à la conférence post-ministérielle ASEAN-États-Unis à Vientiane, au Laos, le 27 juillet 2024. (Photo avec l’aimable autorisation du Secrétariat de l’ASEAN)

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le mois dernier une résolution sur un accord de cessez-le-feu en trois phases à Gaza. Le texte stipule que l’accord commencera par un cessez-le-feu de six semaines et la libération des otages, entre autres. Il appelle également les forces israéliennes à quitter les zones peuplées de Gaza. Ce sont les États-Unis qui ont présenté ce document après plusieurs épisodes où Washington a empêché le Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution de cessez-le-feu.

Les États-Unis sont connus pour être un fervent défenseur d’Israël. La récente conférence ministérielle au Laos a eu lieu quelques jours seulement après que le président américain Joe Biden a accueilli à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. La visite de Netanyahu a également déclenché des vagues de protestations à Washington.

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2024-07-27 16:35:00
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