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« Nous souhaitons intégrer le top 10 des sociétés européennes d’ingénierie », Benoît Clocheret, président exécutif d’Artelia

« Nous souhaitons intégrer le top 10 des sociétés européennes d’ingénierie », Benoît Clocheret, président exécutif d’Artelia

Quel bilan dressez-vous de l’année 2020 ?

Avec 6100 collaborateurs répartis dans 40 paie, notre chiffre d’affaires s’élève à 637 millions d’euros, soit un retrait de seulement 6,5 % par rapport à l’année 2019. La dégradation de l’activité a été limitée grâce à nos métiers diversifiés puisque nous œuvrons à 40 % dans les infrastructures et l’eau, à 40 % dans le bâtiment, et à 20 % dans l’industrie. Trois secteurs avec des dynamiques très différentes.

Portés par des fonds publics avec des enjeux de long terme, les projets d’infrastructures ont moins souffert de la crise, comme l’a montré le chantier du Grand Paris Express. À l’inverse, les métiers du bâtiment ont été plus durement touchés. Si le secteur du bâtiment n’est pas atone, il est ralenti et en transformation, avec la question de la place des projets neufs par rapport à la rénovation.

Dans le monde industriel, la capacité du secteur à s’arrêter et à repartir rapidement s’est confirmée. Que ce soit en pétrochimie, raffinage ou mécanique, des secteurs marqués par la baisse drastique des investissements, avec parfois même des arrêts complets, ils ont pu rapidement reprendre grâce au Plan de relance. Aussi, de nouveaux investissements ont émergé dans l’industrie pharmaceutique, agroalimentaire et sur la défense.

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Quel regard portez-vous sur l’international ?

Artelia bénéficie d’une large empreinte géographique qui lui a permis d’intervenir sur des marchés relativement épargnés par la crise comme l’Europe du Nord et l’ASEAN, deux régions stratégiques pour Artelia. Après l’intégration réussie de l’ingénierie danoise MOE fin 2019plusieurs opérations de croissance externe ont été concrétisées par le groupe en 2020, dont l’acquisition de l’ingénierie norvégienne Olav Olsen, confortant notre expertise dans les structures complexes et notamment les installations en mer.

Comment envisagez-vous l’avenir ?

Si un vent d’optimisme est perceptible et fait espérer que la crise du Covid-19 est derrière nous, nous n’en sommes pas sortis pour autant. Rappelons que les professionnels de santé s’accordent à évoquer une quatrième vague à l’automne… Nous donc devons conserver une nécessaire prudence. Nous nous fixons pour objectif de retrouver notre chiffre d’affaires de 2019 en 2021, notamment grâce aux projets menés dans les secteurs des infrastructures et de l’industrie. Par contre, les signaux de reprise restent faibles à ce stade pour le bâtiment.

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Votre stratégie est fixée dans le plan Horizon 2025. En quoi consiste-t-il ?

Nous souhaitons poursuivre notre croissance pour intégrer le top 10 des sociétés européennes d’ingénierie. Aujourd’hui, la part de nos activités est de 61 % en France, et de 39 % à l’international. Nous visons un équilibre à 50/50 pour 2025.

Nous projetons aussi de développer notre croissance organiqueen restant positionnés sur les grands projets, en accompagnant nos talents au travers de la formation, et en investissant dans l’innovation.

En ce sens, un directeur digital nous a rejoints en octobre 2020 avec pour mission d’accélérer la transformation numérique de l’entreprise au travers des outils dédiés, mais surtout grâce à de nouveaux services. En effet, nos métiers concernent les phases amont des projets et s’arrêtent aux suivis de travaux. L’enjeu est de nous impliquer sur des phases aval, en particulier sur la gestion du patrimoine et la maintenance, grâce aux outils digitaux et à l’intelligence artificielle.

Quels sont les projets phares à venir ?

Concernant l’atténuation du changement climatique, nous contribuons en ce moment à la conception d’une passerelle en béton structurelle et imprimée en 3D à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), dont l’empreinte carbone sera significativement réduite grâce à l’emploi de la juste quantité de matériaux.

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Concernant le bâtiment, grâce au Ségur de la santé, les projets hospitaliers devraient prochainement bénéficier d’un nouvel élan.

Sur le mieux vivre en ville, nous bénéficions de l’impact positif de l’ingénierie danoise avec la conception du Village UN 17 à Copenhague, une aire résidentielle et commerciale construite sur la base des 17 objectifs de développement durable de l’ONU. Ces ambitions nordiques élevées ne manqueront pas d’alimenter également la réflexion en France, comme en Europe.

Enfin, concernant les mobilités multimodales, la maîtrise d’œuvre de la 3e ligne de métro de Toulouse est un projet important pour nous puisque c’est la première fois que nous agissons en tant que mandataire d’un groupement pour la construction d’une ligne de métro. C’est une étape très significative dans notre positionnement dans le métier des transports.

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2021-06-17 10:00:00
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