Éos
Le marché intérieur
Dans une réponse dans Klassekampen du 8 mai à Heming Olaussen et Ingrid Fiskaa au sujet du rapport de la commission des personnes âgées sur l’EEE, Maria Varteressian, secrétaire d’État au ministère des Affaires étrangères du parti travailliste, peut nous dire que l’accord EEE a abouti à “un meuble fabricant de Møre og Romsdal et un fabricant de pièces automobiles à Raufoss ou Kongsberg” ont accès à “un marché pour vendre des marchandises”. J’imagine qu’elle parle ici du marché intérieur de l’UE. Ici, je dois dire que je suis un peu perplexe : n’avions-nous pas cet accès avant le 1er janvier 1994, lorsque l’accord EEE est entré en vigueur ? Varteressian ne sait-il pas que la Norvège a conclu un accord de libre-échange avec l’UE depuis 1973, qui a donné, et nous donne, un accès total à ce marché intérieur pour tous les produits industriels ? L’accord de libre-échange de 1973 fait même partie de l’accord EEE et recommencera à s’appliquer si et lorsque l’accord EEE prendra fin. Il se peut que la secrétaire d’État ne le sache pas, ce qui est un peu inquiétant, ou bien qu’elle, comme beaucoup le pensent au sein de la commission Eldring, oublie délibérément de nous dire que la Norvège a déjà un accord commercial avec le l’UE, ce qui constituera un excellent point de départ pour de nouvelles négociations avec l’Union en cas de résiliation de l’accord EEE. Avec nos ressources (pétrole/gaz, poisson, électricité), on pourrait penser que la Norvège a de bonnes cartes en main. Si Varteressian élude délibérément ce fait, c’est encore plus inquiétant.