2024-05-29 19:12:00
Le cabinet a approuvé le programme de retraite II, qui vise à garantir les retraites pendant 15 ans. Les conséquences pour les jeunes sont ambivalentes.
BERLIN taz | Après une longue controverse, le gouvernement fédéral a décidé mercredi du soi-disant paquet de retraite II. L’objectif est de garantir le niveau des retraites jusqu’en 2039. En outre, un stock de capital, appelé capital de génération, vise à alléger la charge qui pèse sur le système de retraite. Grâce à la réforme, les cotisations d’assurance pension des jeunes augmenteront un peu plus que ce ne serait le cas sans le paquet de retraite II. Toutefois, les jeunes peuvent également compter sur une pension plus élevée pendant une certaine période lorsqu’ils prennent eux-mêmes leur retraite.
«Avec le paquet de retraite II, nous stabilisons durablement le niveau des retraites et créons un capital générationnel pour alléger la charge des futurs cotisants», a expliqué mercredi le ministre fédéral du Travail Hubertus Heil (SPD). Ce faisant, la coalition envoie un « signal clair en faveur de performances équitables ». Le ministre avait calculé auparavant : « Si, par exemple, une infirmière de Saxe, aujourd’hui âgée de 49 ans, partait à la retraite en 2040, cela représenterait une différence de 1.100 euros par an, selon que l’on stabilise ou non le niveau des retraites. »
Un niveau de retraite de 48 pour cent sera assuré d’ici 2039 – ce qui correspond au niveau précédent. Le niveau de la pension est le rapport entre la pension dite standard et le salaire moyen. Sans cette ligne d’arrêt, le niveau des pensions diminuerait à partir de 2027 et ne serait plus que de 44,9 pour cent en 2040.
Sans cette réforme, le taux de cotisation à l’assurance retraite payé par les employeurs et les salariés passerait de 18,6 pour cent actuellement du salaire brut à 21,3 pour cent en 2040. Avec le maintien du plan de retraite II et le capital de génération également prévu, le taux de cotisation augmentera à 22,3 pour cent à partir de 2035, soit 1 pour cent de plus que sans la réforme. Étant donné que les cotisations sont financées à parts égales par les employeurs et les salariés, d’ici 2040, les salariés devront consacrer 0,5 pour cent de plus de leur salaire brut aux cotisations de retraite que sans la réforme.
Le gouvernement fédéral devrait « présenter un rapport » en 2035 sur les mesures qui pourraient continuer à garantir le niveau des retraites à partir de 2040, selon le projet de loi.
Les employeurs sont contre la réforme. « Puisque la coalition a déjà exclu de relever l’âge de la retraite, tous les fardeaux du vieillissement retomberont à l’avenir sur les cotisants », a déclaré Rainer Dulger, président de la Confédération des associations d’employeurs allemandes. Avec des cotisations sociales toujours plus élevées, l’Allemagne aurait « encore plus de mal à sortir de l’impasse économique ».
“53 pour cent aideraient”
Un niveau de retraite stable signifie « un soulagement, une meilleure sécurité pour la vieillesse et moins d’efforts pour la prévoyance privée », a salué Anja Piel, membre du conseil d’administration du DGB. Un taux de 53 pour cent « contribuerait réellement à lutter contre la pauvreté des personnes âgées », a expliqué Verena Bentele, directrice de l’association sociale VdK.
Grâce au Plan de retraite II, les dépenses en matière de retraites en 2045 seront supérieures de 47 milliards d’euros à ce qu’elles seraient si la nouvelle loi n’était pas introduite du tout. Les dépenses de retraite de 372 milliards d’euros en 2024 passeraient à 755 milliards d’euros en 2045 même sans le paquet, en raison des augmentations des retraites, qui reposent entre autres sur la hausse des salaires, et en raison de la démographie.
Selon un calcul récemment présenté par l’économiste Imke Brüggemann-Borck de la DRV, le « taux de dépendance des personnes âgées » passera de 31,8 pour cent en 2021 à 43,4 pour cent en 2040, puis retombera à 42,5 pour cent en 2045. Le quotient de vieillesse fait référence. au ratio de personnes de plus de 67 ans d’une part et de 100 personnes entre 20 et 67 ans d’autre part.
Selon les chiffres de l’assurance pension allemande (DRV), la subvention fédérale provenant des recettes fiscales représente un peu moins d’un quart des revenus des pensions, mais en termes absolus, elle augmente fortement au fil des années. Les critiques mettent donc en garde contre la charge croissante qui pèse sur les contribuables, c’est-à-dire sur les jeunes travailleurs, en raison du système de retraite.
En plus de garantir la ligne de détention, le paquet de retraite II vise également à épargner ce que l’on appelle le « capital générateur », c’est-à-dire un stock de capital dont les rendements seront versés à l’avenir au fonds de pension. A cet effet, une fondation appelée « capital générationnel » doit être créée.
Le gouvernement souhaite s’endetter pour constituer le stock de capital, mais cela ne sera pas pris en compte dans le frein à l’endettement. En 2024, le stock de capital s’élèvera à 12 milliards d’euros et, au milieu des années 2030, il devrait atteindre 200 milliards d’euros. À partir de 2036, « une distribution annuelle moyenne de dix milliards d’euros est prévue » à partir du capital de la fondation de capital de production, selon le projet de loi.
Le FDP a récemment exprimé de vives inquiétudes concernant le paquet de retraites. Le ministre fédéral des Finances Christian Lindner (FDP) a déclaré que, selon lui, « le paquet de retraite II est terminé ». Le projet de gouvernement approuvé mercredi doit encore être soumis au Bundestag en septembre. Le Conseil fédéral devrait se prononcer en juillet. (avec dpa)
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