Le Royaume-Uni a annoncé lundi la mise en place d’un nouveau partenariat douanier avec la France afin de perturber la chaîne d’approvisionnement en petites embarcations utilisées par les passeurs pour les traversées illégales de migrants à travers la Manche.
Cette initiative a été au centre d’une réunion à Bruxelles du “groupe de Calais” où le ministre britannique de l’Intérieur James Cleverly s’est entretenu avec des représentants de la France, de la Belgique, de l’Allemagne et des Pays-Bas, en présence de la Commission européenne et de ses agences.
“Le Royaume-Uni et la France vont mettre en place un nouveau partenariat douanier, auquel les autres membres du groupe de Calais sont invités à participer en détail en avril”, a déclaré le ministère britannique de l’Intérieur dans un communiqué.
Il s’agit d’une initiative visant à collaborer avec les pays le long de la chaîne d’approvisionnement des composants, en s’appuyant sur le travail déjà réalisé pour empêcher les départs de petites embarcations depuis le nord de la France.
Les pays participants pourront ainsi partager efficacement des informations pour perturber les cargaisons de composants de petites embarcations et lutter contre ces traversées dangereuses, qui ont récemment causé la mort de deux personnes, dont une fillette de 7 ans.
“La collaboration étroite avec nos voisins européens est essentielle pour résoudre la crise de l’immigration clandestine”, a déclaré James Cleverly, soulignant que ce nouveau partenariat démontre l’engagement de Londres à démanteler le modèle économique des passeurs et à stopper les bateaux, une priorité du Premier ministre Rishi Sunak.
Depuis le début de l’année, 2 006 migrants ont traversé la Manche, selon les données officielles, après 30 000 l’année dernière et un record de 45 000 en 2022.