Nouveau président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie : le général Abdourahamane Tchiani prend le pouvoir au Niger

Le général Abdourahamane Tchiani, nouvellement au pouvoir au Niger, a prononcé une déclaration à la télévision nationale en tant que “président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie”, après l’éviction du président élu Mohamed Bazoum. La junte au pouvoir fait face à de nombreuses condamnations internationales, notamment de la part de la France, de l’Union européenne et du Kenya, qui ne reconnaissent pas les nouvelles autorités en place. Le général Tchiani, âgé d’une cinquantaine d’années, a justifié le coup d’État en citant la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays, qui est confronté à la violence des groupes jihadistes. Il a critiqué le discours politique du président Bazoum, qui donnait l’impression que tout allait bien alors que la réalité était marquée par la mort, les déplacements forcés, l’humiliation et la frustration. Le général Tchiani était anciennement commandant de la garde présidentielle et avait de nombreux hommes sous ses ordres. Les relations entre le général et le président Bazoum s’étaient détériorées ces derniers mois, le président exprimant son intention de le remplacer à la tête de la garde. Les proches du général Tchiani le décrivent comme un homme fort, courageux et populaire auprès de son unité. La junte est dirigée par des officiers de haut rang, dont certains ont déjà participé à des coups d’État par le passé. Malgré l’interdiction des militaires, une nouvelle manifestation est prévue à l’appel de partis d’opposition au président Bazoum. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) va tenir une réunion au sommet où des sanctions pourraient être décidées. Le Niger a connu plusieurs coups d’État depuis son indépendance en 1960.