2024-02-10 09:13:06
AGI – L’armée israélienne, entre vendredi et samedi, a recommencé à frapper lourdement la zone de Rafah, à la pointe sud de la bande de Gaza, par coïncidence après l’ordre que Benjamin Netanyahu avait donné à ses soldats les invitant à préparer un « plan d’évacuation » pour les centaines de milliers de civils qui s’y trouvent en prévision d’une éventuelle offensive terrestre. En effet – a souligné le Premier ministre – “il est impossible d’atteindre l’objectif de victoire dans la guerre sans éliminer le Hamas et sans laisser quatre bataillons du Hamas à Rafah”.
Ce matin, de nombreux témoins ont fait état d’attaques à proximité de la ville, habitée par environ 1,3 million de Palestiniens (soit bien plus de la moitié de la population de la bande), dont la plupart s’y sont réfugiés pour échapper aux violences plus au nord. En 24 heures, le ministre de la Santé du Hamas a dénombré 110 morts, dont 25 dans les attaques de Rafah, et a fait état de « combats intenses » ce matin à l’hôpital Nasser de Khan Younis. Hier, cependant, les forces israéliennes ont pris d’assaut l’autre hôpital principal de la ville, al-Amal.
Après Gaza City et Khan Younis, Israël vise désormais une opération terrestre dans cette ville frontalière avec l’Egypte, à l’extrême sud de la bande de Gaza, dans le cadre de son offensive militaire contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Selon le témoignage de certains photographes de l’AFP, plusieurs bâtiments de Rafah ont été détruits. Dans un quartier, des gens ont été aperçus portant les corps de trois enfants tués dans un attentat à la bombe. « Forcer plus d’un million de Palestiniens déplacés à Rafah à évacuer à nouveau sans trouver un endroit sûr où aller serait illégal et aurait des conséquences catastrophiques », a déclaré Nadia Hardman, spécialiste des droits des migrants et des réfugiés pour Human Rights Watch, dans Night. “Il n’y a pas d’endroit sûr à Gaza. La communauté internationale doit agir pour empêcher de nouvelles atrocités”, a-t-il ajouté, tandis que les Nations Unies et même les Etats-Unis, principal allié d’Israël, exprimaient leurs craintes pour les civils présents. Le Département d’Etat américain a averti cette semaine que “mener une telle opération maintenant (à Rafah) sans planification ni réflexion dans une zone abritant un million d’habitants serait un désastre”.
Des chars et des obus d’artillerie israéliens ont ensuite, selon Al Jazeera, visé les étages supérieurs du complexe médical Nasser à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza. Une Palestinienne a été tuée par un tireur isolé israélien tôt dans la nuit devant la porte d’entrée du centre médical, tandis que d’autres morts et blessés ont été signalés à cause des bombardements dans le complexe hospitalier. Deux personnes sont mortes suite au bombardement d’une maison appartenant à la famille Al-Jarmi dans la ville d’Al-Nasr, au sud de la bande de Gaza. Un mort et trois blessés représentent cependant le bilan provisoire de l’offensive israélienne dont les chars ont tiré en direction du complexe médical Nasser, à l’ouest de Khan Younis. Les quatre personnes abattues par l’armée israélienne se trouvaient devant le portail d’accueil de l’hôpital Nasser. Dans le collimateur de Tsahal – toujours selon Al Jazeera – se trouvent également le personnel médical et les personnes déplacées présentes dans l’hôpital.
Comme si cela ne suffisait pas, le Croissant-Rouge palestinien a annoncé que plusieurs membres de son personnel, ainsi que du personnel médical auprès des blessés et des patients, avaient été arrêtés par les forces israéliennes à l’hôpital Al-Amal. C’est l’agence de presse palestinienne Wafa qui a annoncé la nouvelle. Il est notamment indiqué que “les forces d’occupation israéliennes ont fait irruption dans l’hôpital, affilié au Croissant-Rouge palestinien, et ont procédé à des perquisitions à l’intérieur des locaux”. Ces dernières semaines, l’armée israélienne a placé un siège serré autour de l’hôpital, lançant parfois des bombes ou tirant des coups de feu à proximité de l’hôpital, mettant ainsi en danger la vie des patients et du personnel médical de l’hôpital et causant d’importants dégâts à l’hôpital. bâtiment. Le Croissant-Rouge palestinien avait précédemment mis en garde contre un danger imminent pour la vie des patients hospitalisés en raison de l’épuisement complet des réserves d’oxygène pendant plusieurs jours. Les équipes médicales ne sont pas en mesure de réaliser des interventions chirurgicales. L’organisation a souligné que les réserves de carburant s’épuiseront d’ici quatre jours, appelant la communauté internationale à intervenir d’urgence, en faisant pression sur les autorités israéliennes pour qu’elles autorisent l’entrée d’oxygène, de fournitures médicales et de carburant afin d’assurer la continuité des opérations à l’hôpital.
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