2024-12-18 08:19:00
Les accords bilatéraux garantissent l’accès au marché de l’UE. Certaines parties de l’économie craignent la bureaucratie et l’immigration. Avantages et inconvénients.
La situation initiale :
Les accords bilatéraux entre la Suisse et l’UE existent depuis 25 ans. Mais l’extension des contrats est controversée. Le Conseil fédéral a enterré ce qu’on appelle l’accord-cadre il y a trois ans et demi. Aujourd’hui, la Suisse et l’UE tentent une nouvelle fois.
Voici les partisans :
Du point de vue de l’organisation faîtière économique Economiesuisse, les relations avec l’Europe constituent «l’une des questions politiques les plus importantes» des années à venir. Les secteurs orientés vers l’exportation, tels que les industries pharmaceutique et technologique, sont particulièrement engagés dans les nouveaux contrats.
Voici les opposants :
Le comité «Autonomiesuisse» et le groupe «Compass Europe» rassemblent des entrepreneurs et des personnalités économiques de tous les secteurs qui critiquent le développement des relations avec l’UE.
Les arguments des promoteurs :
Du côté des partisans, l’accent est mis sur un accès aussi libre que possible au marché intérieur européen. Du point de vue de ses partisans, sans nouveaux contrats, les entreprises suisses risquent de subir des désavantages concurrentiels par rapport aux pays de l’UE. Les mesures de rétorsion potentielles de l’UE sont citées à titre d’exemple, comme la récente restriction de l’accès au programme de recherche de l’UE « Horizon Europe ».
Les arguments des opposants :
Les opposants craignent davantage d’immigration, davantage de bureaucratie en raison de l’adoption du droit européen et moins d’autodétermination en raison des nouveaux contrats. Les opposants argumentent également sur la compétitivité. «Autonomiesuisse» considère la démocratie, le fédéralisme et un ordre économique libre comme des garanties de succès pour l’état actuel de l’économie suisse.
Position d’un adversaire :
Hans-Jörg Bertschi, président du conseil d’administration de l’entreprise de logistique Bertschi – « Les entreprises allemandes se plaignent désormais d’avoir besoin de plus de la moitié du temps nécessaire pour produire la documentation relative à l’ensemble de la législation européenne. » Vous n’auriez plus le temps d’innover ou d’augmenter la valeur ajoutée. Selon Bertschi, ces entreprises envisagent de quitter l’Allemagne dans les années à venir. «Je ne veux pas voir ça en Suisse.»
Position d’un supporter :
Michael Grabher, directeur général de l’entreprise pharmaceutique Swiss Can – « Nous ne pouvons parvenir à la prospérité qu’à l’étranger, sinon nous sommes tout simplement trop petits. » L’isolationnisme est en hausse dans les pays européens et en Amérique. Du point de vue de Grabher, il n’y a aucune raison rationnelle à cela : “La seule façon dont je peux l’expliquer est qu’il y a des raisons idéologiques pour lesquelles les gens veulent s’isoler.”
Voilà comment ça continue :
Vendredi, on devrait savoir exactement à quoi devraient ressembler les nouveaux traités européens. Une rencontre entre la présidente fédérale Viola Amherd et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est prévue par la suite. Du côté de l’UE, les États membres doivent ensuite se mettre d’accord. En Suisse, c’est l’électorat qui a le dernier mot. Il est peu probable qu’un vote ait lieu avant les élections fédérales de 2027.
10 au 10, 17 décembre 2024
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