Nouvelle décision en faveur de la liberté de la presse

Nouvelle décision en faveur de la liberté de la presse

2023-04-17 06:30:00

La Cour suprême de justice de la Nation a rejeté le recours en appel d’un ancien ministre kirchneriste afin que la plus haute juridiction puisse revoir la décision d’une chambre civile en faveur des journalistes Nicolás Wiñazki et Jorge Lanata. De cette manière, le pouvoir judiciaire de notre pays a ratifié, une fois de plus, la pleine validité de la liberté de la presse.

L’affaire remonte à une enquête menée par Wiñazki et Lanata sur le transport de 110 kilos de cocaïne sur un bateau de pêche appartenant à la société Poseidón, en 2013. Les journalistes ont été frappés par le fait que le ministre de l’Agriculture de la Nation de l’époque, Norberto Yauhar , auraient été intéressés par l’affaire pénale : ils ont découvert qu’il existait un lien étroit entre le propriétaire de Poseidón et le ministre, puisque le conseiller financier de l’entreprise était le comptable qui avait géré les finances de sa campagne électorale à Chubut (en 2011 avait a concouru pour le maire de Trelew et en 2013 a été candidat au poste de député national). Dans ce contexte, l’hypothèse journalistique était que Yauhar pourrait être le véritable propriétaire de Poséidon, ce qui ne pourra jamais être prouvé.

L’ancien ministre les a poursuivis pour l’avoir impliqué “dans le trafic de drogue” et a obtenu un jugement favorable en première instance. Mais plus tard, la Chambre civile a révoqué cette condamnation parce qu’elle a compris qu’il est courant que les journalistes associent des données à des opinions lorsqu’ils « évaluent, conjecturent et expliquent, du point de vue de leur profession », les informations qu’ils ont recueillies dans le cadre d’une enquête.

Les membres de la chambre ont également appliqué la doctrine de la “véritable malveillance”, qui tend à protéger les expressions journalistiques inexactes faisant référence à des personnalités publiques et concernant des questions d’importance institutionnelle, puisque tant dans notre pays qu’au niveau international, le cadre juridique propose la défense de la liberté d’expression même lorsqu’il est possible qu’en faisant usage de cette liberté, les journalistes fassent des déclarations erronées.

La jurisprudence ne soutient pas que le journaliste falsifie les faits. Elle ne lui permet pas non plus de se mêler de la vie intime d’aucun citoyen. Mais s’il s’agit d’un agent public et de la manière dont il exerce le pouvoir qui découle de sa fonction, la Justice légitime que, sur la base de données objectives, la presse puisse interpréter et exprimer son opinion en toute liberté.

Pour cette raison, la décision de la Chambre que la Cour vient de rendre claire stipule que tout agent de l’État doit savoir tolérer les contenus journalistiques qui pourraient lui être offensants, car si le droit à la liberté d’expression se heurte à tout moment à son droit à honorer, la première doit être privilégiée “en raison de sa proximité évidente avec le noyau démocratique de notre Constitution nationale”.



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